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TOQUER1, verbe
A. − Empl. trans., vx. Toucher, frapper. (Dict. xixeet xxes.).
1. Locution proverbiale Qui toque l'un, toque l'autre. Qui offense l'un, offense l'autre (Dict. xixeet xxes.).
2. Au fig., fam. [Chez G. Sand] Frapper, déranger (l'esprit). Depuis ce temps, soit qu'un chagrin caché lui ait toqué la cervelle, soit que le plaisir d'être seul l'ait consolé de tout, il a vécu absolument enfermé dans son château, sans aucune compagnie (Sand, Péché de M. Antoine, t. 1, 1845, p. 131).
B. − Empl. intrans., fam.
1. [Le suj. est un animé; le verbe est suivi d'un compl. prép. indiquant l'endroit où s'effectue l'action] Heurter, frapper légèrement. Toquer au carreau. Il toquait à la vitre et criait:Jean-Pierre? Aussitôt le père tremblant courait dehors (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 21).On n'entendait que le pivert toquer à coups de bec contre un tronc et s'envoler en criant (Pourrat, Gaspard, 1922, p. 209).
[Avec un compl. prép. indiquant l'instrument de l'action] [Elle] tourna à droite vers le cimetière. Elle ne franchit pas le seuil des morts, mais toqua de l'index à la porte vitrée de leur gardien (Mauriac, Genitrix, 1923, p. 351).
2. Région. (Centre, Doubs), p. méton. [En parlant de l'heure] Sonner. Corne et tonnerre! dit l'un des deux buveurs. Sept heures vont toquer. C'est l'heure de mon rendez-vous (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 331).
Prononc. et Orth.: [tɔke], (il) toque [tɔk]. Homon. de formes conjuguées de toquer: toque, toquet. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. Ca 1500 trans. « toucher, frapper » (Villon, Dialogues de Messieurs de Mallepaye et de Baillevant ds Œuvres, Paris, Galliot du Pré, 1532, fos VI vo); 2. 1536 intrans. tocquer à la porte (Dépos. Landeron ds Piaget, Doc. inéd. sur la Reformation dans le Pays de Neuchâtel d'apr. Pierreh.). Dér. du rad. onomat. tok (fr. toc*); dés. -er. Cf. toucher* issu d'un lat. pop. *toccare « heurter, frapper ». Bbg. Guir. Étymol. 1967, pp. 74-75. − Meier (H.). Aufsätze und Entwürfe zur romanischen Etymologie. Heidelberg, 1984, pp. 89-90.