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TONUS, subst. masc.
A. − MÉD., PHYSIOL. Tonus (musculaire). ,,État de contraction légère et permanente des muscles striés, assurant l'équilibre du corps au repos et le maintien des attitudes, contrôlé par des centres cérébraux et cérébelleux`` (Lafon 1963). Synon. tonicité.Parmi les nombreux travaux de Foix, ses études d'une part, sur le tonus et les contractures et, d'autre part, sur les syndromes vasculaires cérébraux, portent bien la marque de son esprit (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 269).Le tonus musculaire dépend d'une excitation nerveuse permanente puisqu'il cesse (...) lorsqu'on sectionne le nerf moteur du muscle ou bien lorsqu'on détruit les centres nerveux. Le tonus musculaire et son renfoncement par accentuation des contractions isométriques (...) jouent un grand rôle dans le maintien de nos attitudes (Camefort, Gama, Sc. nat., 1960, p. 191).
Tonus postural. ,,Ce terme qualifie la composante du tonus musculaire qui est responsable de la position des segments corporels et des mouvements segmentaires ou globaux dans le maintien et le rétablissement des attitudes contre l'action de pesanteur`` (Thinès-Lemp. 1975). Les rapports des réflexes de posture avec un type de tonus dit postural dont l'exagération caractérise l'hypertonie parkinsonienne (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 269).
Tonus nerveux central. ,,État d'activité permanente, générale, des centres nerveux, entretenus à des degrés divers chez l'homme ou l'animal éveillés sous l'action notamment des excitations sensorielles`` (Piéron 1973).
B. − PSYCHOL. Tonus mental, tonus psychologique. ,,État de tension psychique légère et d'éveil nécessaires au fonctionnement satisfaisant des activités mentales`` (Carr.-Dess. Psych. 1976). Les amines sympathomimétiques appartiennent à la première catégorie, les barbituriques sodiques à la seconde. Les premières sont dites psychotoniques parce qu'elles provoquent une hausse du tonus mental, les secondes pourraient être dites psycholeptiques parce qu'elles provoquent sa chute (Delay, Psychol. méd., 1953, p. 224).Les effets favorables constatés chez 2 malades sur 3 environ comportent les caractéristiques principales suivantes: disparition de la dépression et de l'asthénie, augmentation du tonus psychique, retour de l'appétit (R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 58).
C. − Au fig. Synon. de dynamisme, énergie, ressort, vigueur, vitalité, bon moral.Avoir du tonus, manquer de tonus; donner du tonus à qqn.
[À propos d'une pers.] Il est difficile de vivre avec un tableau: ou bien le peintre est joyeux, puissant et son tonus vital ne correspond pas toujours au vôtre, ou bien il est terne, sous-alimenté, méchant, vulgaire (Morand, Excurs. immob., 1944, p. 125).[P. méton.] Le dîner fut très bon (...). Les vins soutenaient le tonus de la soirée (Cendrars, Main coupée, 1946, p. 100).
[À propos d'une chose abstr.] Les écoles départementales, l'Académie d'Armes de France, l'École d'Escrime de l'Institut National des Sports, l'École d'entraînement physique militaire d'Antibes (...) représentent le tonus de l'escrime française (Jeux et sports, 1967, p. 1436).
D. − Fête, réunion bruyante d'internes des hôpitaux. (Dict. xxes.).
Prononc.: [tɔnys]. Étymol. et Hist. 1. 1865 « état de légère tension des muscles au repos » (R. des cours sc., t. 2, p. 724); 1922 tonus nerveux (Proust, Sodome, p. 234); 2. 1916 « énergie, dynamisme » (L. Daudet, Hérédo, p. 23); 3. 1935 arg. (ds Esn.). Mot lat. tonus « ligament tendu ou pouvant se tendre », « tension d'une corde », du gr. τ ο ́ ν ο ς « action de tendre, tension ». Fréq. abs. littér.: 36. Bbg. Quem. DDL t. 8.