| TOMBAC, subst. masc. MÉTALL. Sorte de laiton, alliage de cuivre et de zinc, généralement de couleur jaune, employé notamment pour la fabrication de bijoux de pacotille. Le tombac est blanc quand c'est le zinc qui domine, et jaune quand c'est le cuivre (Ac.).Certains tombacs sont utilisés pour la fabrication des instruments de musique dits en cuivre (Uv.-Chapman1956).− En appos. à valeur d'adj. Brun tombac. Brun tirant sur le jaune. Ce minéral (...) est remarquable par sa couleur panachée (...) intermédiaire entre le rouge de cuivre et le brun tombac, avec nuances irisées, très vives, de bleu et de violet (Lapparent, Minér., 1899, p. 598).V. proto- C ex. de Lapparent. − Tombac blanc. Le tombac blanc est une composition métallique qui ressemble à l'argent; c'est du cuivre blanchi par l'arsenic (Chesn.t. 21858). Prononc. et Orth.: [tɔ
̃bak]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. a) 1664 tombacque « alliage d'or et de cuivre » (Voy. du Cap. de Beaulieu aux Indes Or., p. 54 ds M. Thévenot, Rel. de div. Voy. cur., t. 2 ds König, p. 206); 1687 tambag (P. G. Tachard, Prem. Voy. de Siam des PP. Jesuites envoyés par le Roy aux Indes et à la Chine, t. 4, p. 196, ibid.); id. Tambacq (Rel. de l'Ambass. du Chev. de Chaumont à la Cour de Siam, p. 99, ibid.); b) 1733 tombac « alliage de zinc et de cuivre (?) » (Invent. après décès du Chevalier Roze, éd. Arnaud d'Agnel, p. 12: une tabattière ronde de tombac); 1740 (Ac.). a) empr. au siamois tambac « alliage d'or et de cuivre »; b) prob. issu du croisement de ce mot avec le malais tambagle « bronze; cuivre » att. en 1604 et 1609. Voir König, loc. cit. et FEW t. 20, p. 111b; v. aussi R. Loewe ds Z. vergl. Sprachforsch. t. 61, pp. 130-136. Bbg. Boulan 1934, p. 211. |