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TOLÉRABLE, adj.
A. − Qui peut être toléré, que l'on peut admettre en faisant preuve d'indulgence. Synon. acceptable, excusable.Erreur tolérable. Son socialisme et, qui pis est, sa personnalité parlementaire deviennent peu à peu tolérables, possibles, combinables, passez-moi le mot, avec d'autres éléments, en un lendemain de crise (Vogüé, Morts, 1899, p. 18).J'ai cité mes textes avec exactitude (...) n'y glissant du moins de moi-même que le minimum tolérable et inévitable (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p. 61).
B. − Qui peut être supporté sans effort pénible, sans douleur forte, sans dommage. Synon. supportable.Et cependant n'avez-vous pas déjà remarqué que, sans la conception du bonheur, l'existence serait plus tolérable (Flaub., Corresp., 1878, p. 105).Les autorités sont amenées, ensemble, à respecter les tensions économiques et à les maintenir entre des limites tolérables. Autant dire qu'elles cherchent, dans les tâtonnements, des déséquilibres supportables (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 257).
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. En général pourtant je crois qu'on se plaint trop, c'est qu'on se plaint dès que l'on souffre et qu'on se tait quand on est bien. Or le bien ou le tolérable, c'est le tous les jours à un certain âge de jeunesse et de maturité (Sainte-Beuve, Corresp., t. 6, 1845, p. 272).
Prononc. et Orth.: [tɔleʀabl̥]. Ac. 1694, 1718: tolerable; dep. 1740: tolé-. Étymol. et Hist. 1. 1314 « que l'on peut supporter (en parlant de choses douloureuses ou désagréables) » (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, no2078, t. I, p. 181: mes se il n'a en la maladie tant de douleur ne de corrosion et que elle soit tolerable); 2. 1364-73 [ms.] « qu'on peut supporter (en parlant de ce qu'on n'approuve pas) » orgueil non tolerable (Bersuire, Tit.-Liv., ms. Ste-Gen., fo140b ds Gdf. Compl.); cf. ca 1370 (Oresme, Ethiques, éd. A.-D. Menut, p. 263, fol. 82c). Empr. au lat. class.tolerabilis « supportable », dér. de tolerare, v. tolérer. Fréq. abs. littér.: 167.
DÉR.
Tolérablement, adv.a) De façon tolérable, acceptable. Dans tous les pays, les architectes semblent avoir pris plaisir à rendre aux peintres les plus mauvais services (...). S'ils construisent un musée, pensez qu'ils n'oublieront qu'une chose, c'est d'éclairer tolérablement les tableaux (Mérimée, Mosaïque, 1833, p. 334).b) De façon supportable. Casé provisoirement avec Jenny, dans une espèce de grenier, et le lendemain provisoirement encore, mais tolérablement (Delacroix, Journal, 1850, p. 384). [tɔleʀabləmɑ ̃]. 1resattest. a) 1538 « convenablement » (Th. Sébillet, Art poétique, p. 19, édit Gaiffe [it. ds texte] ds Rom. Forsch. t. 32, p. 173), b) 1549 « de façon supportable » (Est.); de tolérable, suff. -ment2*. − Fréq. abs. littér.: 12.