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TISSÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de tisser*.
II. − Adjectif
A. −
1. Dont on a fait un tissu, qui est réalisé par le tissage. Vignette, décor tissé(e). Les essuie-verres (...) sont (...) écrus, ou blanchis, ou encore tissés à carreaux rouges ou à liteaux (Lar. mén.1926, p. 754).Le coton est, de très loin, la matière la plus utilisée (...) que ce soit en peluche tissée ou en peluche tricotée (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 111).
2. Dont le tissage, la texture a un aspect particulier, est d'une réalisation particulière. On improvise une tente sous laquelle je dors, malgré la chaleur tamisée par cette étoffe en laine lâche et mal tissée (Du Camp, Nil, 1854, p. 291).Le divan recouvert d'une grosse toile blanche, « tissée main » (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 111).
3. Non tissé. [En parlant d'une étoffe, d'un tissu] Qui est obtenu sans tissage. Synon. feutré, aggloméré.D'autres étoffes peuvent être utilisées, bien entendu, à l'exception toutefois des tissus agglomérés (non tissés) que les aiguilles spéciales du métier Malipol déformeraient (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 188).En compos., empl. subst. Les feutres foulés, les feutres aiguilletés sont des non-tissés puisque ce terme désigne les articles ni tissés ni tricotés (J.-E. Burlet, La Laine et l'industr. lainière, 1972, p. 113).
B. − Qui est réalisé dans une matière produite par tissage. Étoffe tissée; couverture, châle tissé(e). J'ai acheté avant-hier un carré tissé, d'un grand caractère et représentant des langoustes sur un fond bleu clair (Goncourt, Journal, 1881, p. 127).Dans toute l'Amérique du Sud, les chemises tissées s'étaient répandues au loin, ayant le Pérou pour centre de diffusion (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 92).
C. − Tissé de
1.
a) Où l'on a mêlé des fils particuliers au tissage de manière à former un motif. Tissé de raies noires et blanches. Le père Maximin, vêtu d'une chape d'un blanc laiteux, tissée de croix en jaune citron, insérait l'hostie dans la custode (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 234).Un rideau tissé d'or, alourdi de pierreries, fut tiré et le khalife apparut sur son trône d'or (Grousset, Croisades, 1939, p. 198).P. métaph. Dis donc adieu, de par le sort, Aux jours tissés d'or et de soie (Privas, Chans. vécues, 1903, p. 18).
b) Tissé de/en.Fabriqué, réalisé avec une matière particulière. Toutes les trames grossières tissées en poils naturels (Mallarmé, Dern. mode, 1874, p. 781).« Vêtu d'un petit habit brun de forme ancienne », lequel était tissé de fils « ténus comme ceux des toiles d'araignées » (Durry, Nerval, 1956, p. 105).
c) P. anal. Constitué d'éléments qui forment un tissu, un réseau. Je veux aller encor m'asseoir sur cette borne, Contre le mur tissé d'un vieux lierre vermeil (Moréas, Stances, 1901, p. 201).C'est fini les enfants qu'on lave à la fontaine tandis que chante sous un ciel tissé d'antennes la radio des bricoleurs dans les corons (Aragon, Crève-cœur, 1941, p. 48).
2. Au fig. Constitué d'un ensemble d'éléments abstraits liés ou enchevêtrés. Synon. tissu1.Tissé de fatalités. La nature (...) a interposé entre les étrangers et nous un voile habilement tissé d'ignorances, de préventions et de préjugés (Bergson, Deux sources, 1932, p. 304).Et ne croyez pas qu'Avignon succombe sous le poids de l'histoire, cette ville est tissée de légendes, chaque jour y ajoute un fil, ici chacun est Pétrarque, chacune est Laure (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 49).
REM. 1.
Intissé, subst. masc.Matière semblable à du tissu obtenu sans tissage. Synon. non-tissé (supra II A).En voilà des idées! En haut: c'est un drap à petites fleurs qui remplace une nappe. En bas, c'est « Tasses », nappe en intissé lavable (Le Soir, 11 mars 1975, p. 9, col. 3).
2.
Tissu, -ue, part. passé et adj.,var. vieillie de tissé, issue du verbe tistre (v. tisser étymol.), empl. surtout dans des textes littér. a) Part. passé. Le vicaire-général (...) ne pouvait pas deviner si cette lutte n'avait pas tissu quelque haine entre la mère et la fille (Balzac, A. Savarus, 1842, p. 18).On aurait dit que cette prairie était tissue seulement avec des pétales de poiriers en fleurs (Proust, Temps retr., 1922, p. 736).b) Adj. V. tissu1.
Prononc.: [tise]. Bbg. Quem. DDL t. 3.