Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
TIRAILLÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de tirailler*.
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'une pers. ou d'une partie d'elle-même] Qui subit, éprouve, laisse paraître des tiraillements, des douleurs physiques et/ou morales. Je suis si chagrin, si tiraillé, si désespéré, que je ne veux pas être désespérant (Balzac, Lettres Étr., t. 3, 1845, p. 45).Simon n'avait pas envie d'interrompre la songerie de Davis qui montrait un visage fermé, tiraillé nerveusement, creusé par des rides profondes (Peisson, Parti Liverpool, 1932, p. 65).[P. méton.] Vous, vous êtes les cupidités du monde, qui l'attirez à moi, et me le placez dans les mains; mais vos divergences me gênent, car au milieu de forces contraires l'âme tiraillée reste immobile sans tomber d'aucun côté (Flaub., Tentation, 1849, p. 327).
B. −
1. Qui est sollicité en tous sens, qui manque d'unité, de constance, qui donne l'impression de désordre, de prolongements vains et douloureux. Dans la mémoire de Stéphane, des souvenirs terrifiants du temps de son père lui revinrent: souvenirs de journées tiraillées où les scènes se succédaient (Estaunié, Simple, 1891, p. 81).L'histoire d'Angleterre est insulaire, celle de la France est tiraillée entre la mer et le continent; le doigt de la géographie est marqué sur chacune (Vidal de La Bl.ds Ann. géogr., 1913, p. 299).
2. Qui est le résultat d'efforts mal contrôlés, inconstants, qui ne procurent pas une pleine réussite. [Delatouche] a fait de beaux vers, faciles et pleins, mêlés à des vers tiraillés et un peu vides (Sand, Hist. vie, t. 4, 1855, p. 132).Quelle charpente étonnante [Notre-Dame de Paris] pour réunir côte à côte tant de choses. Dès lors, l'ensemble devient faux, tiraillé, arrangé, forcé (Zola, Nos aut. dram., 1881, p. 55).
Prononc. et Orth.: [tiʀ ɑje], [-a-]. Att. ds Ac. 1694-1878.