Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
TIMBRÉ, -ÉE, adj.
A. −
1. Fam. [En parlant d'une pers.]
a) Loc., vx. Cerveau, cervelle, tête mal timbré(e). Esprit mal équilibré. (Dict. xixeet xxes.).
b) Écervelé, un peu fou. Synon. cinglé, piqué, sonné, toqué.Il est un peu timbré. Il y a des jours où on le croirait timbré. − Pas du tout, c'est encore de ces hommes très rusés... (Duranty, Malh. H. Gérard, 1860, p. 134).Mademoiselle, ne craignez rien. Votre gouvernante est timbrée. Elle voit le mal partout. Le mal est-il sur moi? Suis-je le mal? (Audiberti, Mal court, 1947, I, p. 142).
Empl. subst. Cela joue à tort et à travers avec le destin, je parle des timbrés (Giraudoux, Lucrèce, 1944, III, 4, p. 168).
2. [En parlant d'une voix] Qui a du timbre (v. ce mot C), qui résonne bien. Une voix bien timbrée. Sa voix, toujours caressante et timbrée pour l'expression des mots tendres, avait acquis je ne sais quelle plénitude nouvelle qui lui donnait des accents plus mûrs (Fromentin, Dominique, 1863, p. 98).Il parlait d'une voix sonore, déclamatoire, timbrée comme il est d'usage au Théâtre-Français (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 224).
B. − Spécialement
1. ADMIN., COMM., DR. Marqué d'un timbre (v. ce mot E). Acte timbré. Roubaud circule, distribuant de grandes feuilles timbrées de bleu au coin gauche, et des pains à cacheter. (...) il faut écrire au coin son nom, avec celui de l'école où nous avons fait nos études, puis replier et cacheter ce coin (Colette, Cl. école, 1900, p. 194).Ces connaissements doivent être rédigés en:deux exemplaires timbrés, l'un qui accompagne la marchandise et que garde le transporteur (...), l'autre qui est remis au chargeur et vaut titre de propriété de la marchandise (Nav. intér. Fr., 1952, p. 18).
En partic. [Suivi d'un adj. ou d'un compl. prép. spécifiant l'orig.] Enveloppe timbrée au sceau du département de la guerre; papier timbré de la mairie. Le ministre, par sa dépêche timbrée particulière du 5, m'a ouvert un crédit de 1 200 francs pour mes élections (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, 1835, p. 85).Sur le plateau, une enveloppe jaune, timbrée du lycée: son renvoi, sans doute; il l'avait cachée sous le tapis de la table (Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 639).
Papier timbré. Papier destiné à la rédaction d'actes civils ou judiciaires soumis au droit de timbre et portant la marque de l'État, représentant le paiement de la taxe exigée. Anton. papier* libre.Expropriés! Il remâchait ce mot et le trouvait brutal, gros de déconvenues, de menaces, de visites d'huissiers, de papier timbré bleu! (Duhamel, Notaire Havre, 1933, p. 155).
2. HÉRALD. [En parlant de l'écu] Surmonté d'un timbre (v. ce mot D). L'écu était soutenu, de dextre et de senestre, par deux chimères d'or, et timbré, au milieu, d'un plumail d'azur (Zola, Rêve, 1888, p. 61).
P. anal. [En parlant d'un objet] Orné d'armoiries, d'initiales, d'un chiffre, d'un insigne. M. de Vaubert se mit devant un bureau, et, sur un joli papier qu'il avait rapporté de Paris, glacé, musqué, timbré aux armes de sa maison, il écrivit les lignes suivantes (Sandeau, Mllede La Seiglière, 1848, p. 283).L'état-major partit le dernier. J'avais rempli un fourgon timbré J M, de mes liasses de paperasses jaunes (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 141).
3. POSTES ET TÉLÉCOMM.
a) Timbré de + compl. indiquant l'orig.Qui porte le timbre de (v. timbre E 3 a). Lettre timbrée d'Odessa. Depuis quelque temps, il recevait des lettres fréquentes, timbrées de Besançon (Zola, Conquête Plassans, 1874, p. 1002).Elle me raconta qu'Odile était la maîtresse de François, que cela durait depuis six mois et que même elle, Misa, avait été priée par Odile de se charger de transmettre leurs lettres pour que les enveloppes timbrées de Toulon n'attirassent pas mon attention (Maurois, Climats, 1928, p. 109).
b) Qui porte un timbre-poste. Lettre timbrée; joindre une enveloppe timbrée pour la réponse. Je vous mets dans cette enveloppe une enveloppe timbrée à mon adresse avec un papier dedans, si cela vous ennuie de m'écrire, vous n'avez qu'à mettre votre nom sur le papier sans plus et je comprendrai que vous ne m'abandonnez pas (Montherl., Pitié femmes, 1936, p. 1214).Les correspondants devaient envoyer leur lettre sous pli timbré et y ajouter 45 frs (Weinand, Public. radioph., 1964, p. 24).
4. TECHNOL. [En parlant d'une chaudière] Sur laquelle est apposé un timbre (v. ce mot E 4). Le paquebot hollandais Nieuw Amsterdam (...) avec ses chaudières anglaises (...) timbrées à 42 kilos (Le Masson, Mar., 1951, p. 79).
Prononc. et Orth.: [tε ̃bʀe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Av. 1570 « se dit de quelqu'un qui a le cerveau dérangé » (Du Tillet, Hist. de la fête des fous, p. 125 ds La Curne); 2. 1832 voix bien timbrée « se dit d'une voix qui résonne bien » (Karr, Sous tilleuls, p. 20). Dér. de timbre*; suff. *. Fréq. abs. littér.: 312. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 363, b) 563; xxes.: a) 614, b) 344. Bbg. Quem. DDL t. 13.