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TIC, subst. masc.
A. − ART VÉTÉR. Habitude vicieuse affectant les chevaux, se manifestant par une éructation bruyante accompagnée de mouvements de la tête et de l'encolure dus à la contraction de certains muscles. Sont réputées vices rédhibitoires (...) les maladies ci-après: pour l'espèce chevaline. L'immobilité, l'emphysème pulmonaire, le cornage chronique, le tic proprement dit (avec ou sans usure des dents), la boiterie intermittente, la fluxion périodique des yeux (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 243).
Tic en l'air, tic au vent. Tic aérophagique au cours duquel le cheval élève fortement la tête (d'apr. St-Riquier-Delp. 1975).
Tic de l'ours. ,,Balancement latéral fréquent et répété de l'avant-main, lorsque le cheval est au repos`` (St-Riquier-Delp. 1975). [Mon cheval] était un bai-brun-zain, aux sabots blancs, tic de l'ours, une bête superbe! (D'Esparbes, Grogne, 1905, p. 27).
B. − [Chez un être hum.]
1. Mouvement convulsif, involontaire et qui se répéte à intervalles variables. Sur la banquette du couloir, les Roubaud attendaient toujours, avec leurs visages fermés, comme ensommeillés de patience, qu'un tic nerveux, parfois, remuait (Zola, Bête hum., 1890, p. 86).Un autre, du choc qu'il avait reçu, conservait un tic permanent des muscles du visage, qui lui tirait inégalement les commissures des lèvres vers les oreilles (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 359).
2. P. ext.
a) Geste, attitude, comportement plus ou moins ridicule par sa répétition. Synon. manie.Ah! et puis il a encore un autre tic (...) quand il a fini sa barbe (...) il va se recoucher (Labiche, Misanthr. et Auv., 1852, I, 1, p. 135).Elle se grattait souvent, n'importe où, avec indifférence du public, par une sorte de manie qui touchait au tic (Maupass., Contes et nouv., t. 1, En fam., 1881, p. 343).
b) Manière de s'exprimer, qui relève du procédé ou de la manie. Tic de langage; tic littéraire. Pareillement M. de Charlus se servait avec le giletier du même langage qu'il eût fait avec des gens du monde de sa coterie, exagérant même ses tics (Proust, Sodome, 1922, p. 610).Il se demandait (...) si ce n'était pas par un vieux tic bourgeois qu'il n'avait trouvé d'autre moyen, pour aller au peuple, que d'aller à ses femmes (Montherl., Célibataires, 1934, p. 852).
Prononc. et Orth.: [tik]. Homon. tique. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1611 ticq « mouvement convulsif du cheval » (Cotgr.); 2. 1668 « chez l'homme, mouvement involontaire d'allure convulsive » (Scarron, Virgile travesti, VII, éd. V. Fournel, p. 266a); 3. 1736 « habitude bizarre, plus ou moins ridicule » (Marivaux, Le Télémaque travesti, éd. Fr. Deloffre, p. 136: Je remarquai que ces trois vieillards avoient chacun un Tic: celui-là parloit tout seul [...]; celui-ci se rongeoit les ongles en secoüant la tête); 1738 p. ext. « sorte d'obsession, de manie d'ordre intellectuel, culturel » (A. Piron, La Métromanie, I, 2 ds Œuvres, éd. J. Troubat, p. 126: Ici, l'amour des vers est un tic de famille). De la syll. onomat. tikk- exprimant un mouvement brusque (v. FEW t. 13, 1, p. 326a et p. 327a). Fréq. abs. littér.: 369. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 109, b) 396; xxes.: a) 791, b) 787. Bbg. Brinkmann (F.). Metapherstudien... Arch. St. n. Spr. 1876, t. 56, p. 344. − Guir. Étymol. 1967, p. 70, 75. − Wind 1928, p. 108.