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THORA, TORA(H),(TORA, TORAH) subst. fém.
RELIG. JUIVE
A. − Thora ou Thora écrite
1. Loi de Moïse, loi juive. Une Loi a été révélée, à Adam, puis à Noé, à Abraham, enfin, à l'époque de Moïse, au Mont Sinaï, au peuple juif tout entier. C'est la Thora, qui n'est pas loi seulement, c'est-à-dire impérative, mais, selon l'étymologie hébraïque du terme: chemin, voie, mise sur la route, enfantement (A. Neher, Clefs pour le judaïsme, 1977, p. 55).V. judaïsme ex. de A. Harris, A. de Sédouy, juif ex. 5, pharisien ex. 1.
2. P. méton.
a) Pentateuque qui renferme cette loi. En 444 environ, le Jour de l'An hébreu, Esdras lut en présence de Néhémie des extraits du Livre de la loi de Moïse devant une grande assemblée (...). La lecture publique de la Torah n'était pas une innovation en Israël (I. Epstein, Le Judaïsme, trad. L. Jospin, 1959, p. 79).V. sabbatique A 2 ex. de Neher.
b) P. méton. Rouleau de parchemin portant le texte du Pentateuque écrit à la main et lu aux offices religieux, notamment le Sabbat et les jours de fêtes. Le bedeau me remit un des rouleaux sacrés, et je me vois encore, avec ma Thora sur les bras, tournant autour de l'almémor [estrade où se tient l'officiant], tandis que la foule des Juifs, se pressant autour de moi, venait toucher les sonnettes et baiser les franges sacrées (Tharaud, An prochain, 1924, p. 32).
B. − Thora orale. [P. oppos. à Thora écrite] Ensemble de précisions, de commentaires apportés à la Thora écrite, qui furent consignés dans le Talmud. L'étude exclusive de la tora écrite et orale, seule patrie qui subsiste quand tout s'est écroulé, a pris, depuis l'asservissement sous le joug romain, une place prépondérante dans la vie juive (Weill, Judaïsme, 1931, p. 178).
Prononc. et Orth.: [tɔ ʀa]. Littré: thora; Lar. Lang. fr.: tora, thora. Étymol. et Hist. 1240-44 Tore, Thore (Assises de Jérusalem, éd. A. Beugnot, t. 2, p. 172 cité par R. Arveiller ds Mél. Horrent (J.), p. 13: le Jude deit jurer sur la Tore de sa lei [ms. M, fin xives.]; la Thore [var. ms. A, mil. xives.]); 1295 thorath (Guiart Desmoulins, Bible historiale, ms. BN fr. 15392, fo68 vods Trenel, p. 232, note 2: li Ebrieu apelent ainsi ces V livres thorath); déb. xives. tore (Les Gestes des Chiprois, éd. G. Raynaud, p. 214: la tore des Juis); 1624 Torah (Mersenne, Impiété des déistes, t. 1, p. 153); 1817 thorâh (L'Israélite fr., I, p. 60 ds Quem. DDL t. 25); 1840 Thora (P. Leroux, Humanité, p. 921). Empr. à l'hébr. bibliquetōrā h« instruction, enseignement, doctrine; loi, la Loi de Moïse (le Pentateuque) », nom verbal de hōrā h« montrer, indiquer; diriger, enseigner, instruire », forme hiphil (causative) de yārā h« jeter, lancer ». Fréq. abs. littér.: 14. Bbg. Quem. DDL t. 25, 28.