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THOMAS, subst. masc.
Pop., vieilli. Vase de nuit; tinette de nuit. Synon. jules (pop.), pot de chambre (usuel).Le dragon jurait des Nom de Dieu sans parler, se levait à tout instant (...) et allait aux latrines dont il rapportait l'ordure gâchée par ses pieds nus. L'hôpital manquait de thomas (Huysmans, Soir. Médan, Sac au dos, 1880, p. 131).Des matelas en galette s'empilaient près de seaux de toilette, de cruches de grès, de thomas de faïence et de jules de zinc (Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 206).V. pituite ex. de Zola.
Arg. milit., vx. Tinette, baquet où urinaient les soldats. Passer la jambe à Thomas. Être de corvée de latrines, vider la tinette. C'est un vrai velours que la goutte Pour les débiles estomacs, Surtout si cela te dégoûte De passer la jambe à Thomas (R. Fauvel ds Larchey, Dict. hist. arg., 1878, p. 268).
Prononc.: [tɔma]. Étymol. et Hist. 1. 1830 passer la jambe à Thomas « vider le pot de chambre » (d'apr. Esn.); 2. 1836 « pot de chambre » (Vidocq, Voleurs, t. 2, p. 167); 3. 1859 « baquet de salubrité des locaux militaires » (Larch.). Peut-être empl. du prénom Thomas en raison de sa banalité. L'hyp. selon laquelle il s'agirait d'un jeu de mots sur les paroles de l'hymne pascal O filii et filiae (Vide Thoma, vide latus « regarde Thomas, regarde mon côté » aurait été lu videz Thomas, vidé l'as-tu) déjà mentionnée − et rejetée − par Michel 1856 (en 1850 d'apr. Esn.) reste fragile. Il est possible que la chanson que les collégiens chantaient encore vers 1950, évoquée par R. Arveiller ds Fr. mod. t. 18, 1950, p. 238, ait été créée après coup. Bbg. Chautard Vie étrange Argot 1931, p. 363. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930] p. 414.