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THÉODICÉE, subst. fém.
PHILOS., THÉOL.
A. − [Chez Leibnitz] Justification de la bonté de Dieu en dépit du mal qui existe dans le monde. [Le livre de Job] visait à émouvoir et à édifier (...), non à résoudre un problème de théodicée. Il s'en dégageait cependant une explication claire de la souffrance du juste (A. Lods, Les Prophètes d'Israël, 1950, p. 380).
B. − ,,Partie de la métaphysique qui traite, d'après les seules lumières de l'expérience et de la raison, de l'existence et de la nature de Dieu`` (Foulq.-St-Jean 1962). Synon. théologie* naturelle, théologie* rationnelle.Les Prophètes (...) ne s'étaient jamais posé beaucoup de questions sur la nature, l'être, les attributs de leur Dieu. Il n'était guère possible que semblable incuriosité prévalût encore dans l'école des scribes (...). Il se constitua donc, à coup de raisonnements, hors du plan du sentiment et de l'imagination où avaient construit les Prophètes, une véritable théodicée (Ch. Guignebert, Le Monde juif vers le temps de Jésus, Paris, Albin Michel, 1935, p. 120).
P. méton. Traité, manuel de théodicée. La Théodicée de Leibnitz (Ac.1878, 1935).Si l'on compare par exemple l'ouvrage théologique De Deo uno de Franzelin avec la théodicée scolastique du P. Hontheim. Ces deux catégories de traités ont au fond le même objet, la nature divine en tant que connaissable par la raison (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 1157).
Prononc. et Orth.: [teɔdise]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1710 « justification de Dieu » (Leibnitz, Essais de théodicée concernant la bonté de Dieu, la liberté de l'homme et l'origine du mal, Amsterdam, I. Troyel [d'apr. Catal. des impr. de la Bibl. nat.]); 2. 1819 p. ext. « partie de la théologie qui traite de l'existence et des attributs de Dieu » (Boiste: Théodicée [...] traité de ses attributs [de Dieu]); 1834 (ibid.: Théodicée [...] partie de la philosophie qui traite de Dieu). Mot créé par Leibnitz, comp. des subst. gr. θ ε ο ́ ς « Dieu » et δ ι ́ κ η « manière d'agir; justice, règle, droit », son ouvrage ayant pour but de justifier contre Bayle les prérogatives divines, spéc. la providence (d'où 1); le sens s'est ensuite élargi pour devenir synon. de théologie naturelle « science de Dieu établie par les seules lumières de la raison, sans recours à la Révélation » (d'où 2). Fréq. abs. littér.: 59.