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TEUTONIQUE, adj.
A. − HISTOIRE
1. Qui appartient aux Teutons, aux peuples de l'ancienne Germanie; germanique. Langues teutoniques. Les Allemands, les Suisses, les Anglais, les Suédois, les Danois et les Hollandais sont des peuples teutoniques (Staël, Allemagne, t. 1, 1810, p. 15).Charlemagne (...) essaye de faire disparaître l'ignorance de son empire et d'instruire ses peuples de double race gauloise et teutonique (Encyclop. éduc., 1960, p. 12).
Écriture teutonique, caractères teutoniques. Variété d'écriture, de caractères gothiques en usage autrefois en Allemagne. (Ds Guérin 1892, Lar. Lang. fr.). Hanse* teutonique.
2. Ordre des chevaliers teutoniques, Ordre teutonique, Chevaliers teutoniques. Ordre religieux et militaire germanique fondé en Terre sainte au xiies. par des chevaliers allemands et qui abandonna son but hospitalier et la lutte contre les infidèles pour se consacrer à la conversion des Slaves des régions baltiques et la colonisation des marches de l'Est. Les chevaliers Teutoniques, pénétrant peu-à-peu dans les bois de la Prusse, y bâtirent des forteresses (...). Les chevaliers de Porte-glaive, qui de leur côté avoient travaillé à la conquête des pays septentrionaux, en se réunissant aux chevaliers Teutoniques, leur donnèrent une puissance vraiment royale (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 479).Un premier contingent de croisés germaniques (...) aida le grand maître Hermann Von Salza à élever la forteresse de Montfort, depuis siège principal de l'Ordre des chevaliers teutoniques (Grousset, Croisades, 1939, p. 315).
Chevalier teutonique. Membre de l'Ordre des chevaliers teutoniques. Je disais à don Bernal que cette neige me rappelait le chevalier Teutonique devant le château-fort (Montherl., Maître Sant., 1947, I, 4, p. 606).
Empl. subst. masc. Ordres militaires enfin qui, depuis la chute de la royauté, n'obéissaient plus qu'à leurs grands maîtres et jouissaient d'une indépendance absolue dans leurs places fortes, les Hospitaliers au Crac des Chevaliers et à Marqab, les Templiers à Tortose, à Safitha, à Beaufort, bientôt à Safed, les Teutoniques à Montfort (Grousset, op. cit., p. 344).
3. De l'Ordre des chevaliers teutoniques; qui appartient, est relatif à cet Ordre. Les uns (...) s'en allaient en Prusse combattre les idolâtres sous le grand-maître teutonique, ou avec les chevaliers Porte-glaives (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 2, 1821-24, p. 43).La croisade teutonique ayant cessé, les chevaliers en cherchaient une contre les marchands qui allaient ou résidaient à Nuremberg (Michelet, Journal, 1842, p. 451).
B. − Vieilli ou péj. Allemand, germanique.
1. Vieilli ou littér. [Les] plus anciens gentilshommes de la noblesse teutonique (Staël, Allemagne, t. 1, 1810, p. 125).Le philosophe teutonique [Jacob Boehme] voyait en Dieu une réalité concrète et vivante ayant une Nature et un ensemble d'énergies, qui résident en lui et qu'il accorde harmonieusement (Caron, Hutin, Alchimistes, 1959, p. 80).
2. Péj. L'Allemagne hurle contre nous. C'est un mouvement comme en 1813. Les uns disent que c'est de la haine de bon aloi, d'autres qu'il y a là-dessous une certaine quantité de libéralisme rouge qui prend aujourd'hui la forme teutonique (Mérimée, Lettres à une inconnue, t. 2, 1859, p. 50).Tout ça, Wilson l'a compris. Vaincre le Kaiser n'est rien, si on n'atteint pas l'esprit prussien, teutonique, du régime impérial, son pangermanisme (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 977).
[P. ell. du subst.] D'autres fois, certaines collectivités arrivent à prendre conscience d'elles-mêmes organiquement; c'est le cas pour l'anglo-saxonne et la teutonique, qui sont de plus en plus en voie de se créer comme races (Barrès, Serv. All., 1905, p. 257).
Prononc. et Orth.: [tøtɔnik]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1489, 10 août Hanse theutonique (Ordonnance des rois de France, t. 20, p. 184); 1611 alliance theutonique (Cotgr.); 1685 ordre teutonique (Ph. de Dangeau, Journal, t. 1, p. 104); 2. 1512 subst. masc. plur. les Teutoniques (Lemaire de Belges, Illustrations de Gaule, éd. J. Stecher, t. 2, p. 321, v. tudesque). Empr. au lat.Teutonicus « qui concerne les Teutons », dér. de Teutoni, v. teuton. Fréq. abs. littér.: 68.