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TENURE, subst. fém.
I. − [Corresp. à tenir 1reSection I A 4]
A. − HIST. FÉOD., DR. ANC.
1. Mode de concession d'une terre, en vertu duquel une personne n'en possède que la jouissance, à titre précaire. Tenure noble (ou fief); tenure roturière; tenure servile. Les courtes durées [des baux de fermage] sont aussi anciennes que les tenures perpétuelles, l'acensement par exemple (Guyot, Agric. Lorr., 1889, p. 30).
Tenure en parage. V. parage1B.
P. métaph. C'est [ces avantages] des espèces de fiefs moraux dont la tenure oblige [les patriciens] envers le souverain, et ici le souverain est certes aujourd'hui le peuple (Balzac, Langeais, 1834, p. 220).
2. Terre ainsi concédée par un seigneur qui en reste le propriétaire. Synon. tènement.Le paysan, usufruitier héréditaire de sa tenure, peut être, en un sens, considéré comme propriétaire (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 157).
Tenures féodales. ,,Fiefs concédés par les seigneurs de paroisses, sous condition de redevances, cens, droits de justice, services, etc.`` (Young, 1793 ds Doc. hist. contemp., p. 25).
3. Relation de dépendance existant entre une terre concédée et une autre, entre une terre concédée et un territoire donné. Cette terre est dans la tenure, de la tenure de tel comté, de tel marquisat, de tel duché (Ac.1798-1935).
B. − DR. RURAL
1. Mode de possession des biens immobiliers. Certainement cette forme qu'Acer nous peint de la propriété (...) a cet avantage qu'elle est vraiment perpétuelle, qu'elle a cessé d'être viagère et précaire. À la terre éternelle se superpose une tenure durable (Claudel, Convers. Loir-et-Cher, 1935, p. 268).
Vx. Tenure convenancière. Tenure relative au bail à convenant. Il est significatif que la nouvelle loi sur la tenure convenancière ait été votée par les Cinq-cents avant et par les Anciens après le 18 fructidor (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 608).
2. Terre exploitée moyennant le paiement d'une redevance à son propriétaire. Leur forme [des champs] tend au rectangle ou au carré, et évoque les grandes tenures des plaines américaines (Meynier, Paysages agraires, 1958, p. 181).
II. − TECHNOL. [Corresp. à tenir 1reSection III A 1 et 3]
A. − [Corresp. à tenir 1reSection III A 1 a] ,,Trou fait dans un banc d'ardoise pour recevoir le coin`` (Chesn. t. 2 1858).
B. − [Corresp. à tenir 1reSection III A 3 c α] TISS. ,,Brin de soie inutile`` (Lar. 19e-Lar. encyclop.).
Prononc. et Orth.: [təny:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Ca 1130 « terres, domaine qu'on tient comme fief » (Lois Guillaume le conquérant, éd. J. E. Matzke, 23); 1160-74 avoir en teneüre (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 478). Du lat. médiév. tenatura, tenura « id. » (ixes. toenatura dans un texte de l'Est, 1059 tenura, Marseille, v. Hollyman, p. 59), dér. de tenere, v. tenir et tènement. En m. fr. tenure a signifié également « partie d'un objet servant à le tenir » (xive-xvies., v. Gdf., s.v. teneure) et aux xvie-xviies. « ce qui sert à retenir (l'eau, la terre), écluse » (ibid.).