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TENUE, subst. fém.
I. − Fait de (se) tenir, manière de tenir.
A. − [Corresp. à tenir 1reSection I A 1]
1. Fait de tenir une partie de son propre corps. [Une scène comique amène] une constriction, qui d'emblée, par son excès, entraîne la détente, et des réflexes centrifuges (rires, gestes expansifs, trémoussement rythmique, battement de mains, tenue des côtes) (Griveau, Élém. beau, 1892, p. 107).
2. Fait, manière de tenir un instrument. La seule objection qu'on puisse faire à la diminution du plan mince [d'un navire] est de rendre difficile la tenue du gouvernail (Croneau, Constr. nav. guerre, t. 2, 1892, p. 257).[Appareil-photo d']une tenue en mains agréable (Le Nouvel Observateur, 17 mai 1976, p. 101, col. 2).
B. − [Corresp. à tenir 1reSection I A 4 a] HIST. FÉOD. Fait de tenir un fief; p. méton., fief tenu. Tenue noble. ,,Fief qui relève d'un autre fief`` (Ac. 1798-1935).
C. − [Corresp. à tenir 1reSection I A 4 b] Fait d'exercer telle ou telle activité; p. méton., activité exercée, poste occupé. Synon. exercice.Tenue de livres de comptabilité; tenue de la comptabilité. Un matin (...) Cérizet, qui, depuis l'achat de la créance sur Maxime, était arrivé par degrés à une tenue de premier clerc d'huissier, fut introduit (...) chez le comte (Balzac, Homme d'affaires, 1845, p. 410).Ce sont les cantons [suisses] qui nomment les commandants d'arrondissement, chargés de la tenue des contrôles (Jaurès, Armée nouv., 1911, p. 263).
D. − [Corresp. à tenir 1reSection I A 5] TISS. Ensemble de fils qui se groupent soit à cause du duvet de la matière, soit par suite de l'encollage des chaînes (d'apr. Lar. 19e-Lar. encyclop.).
E. − [Corresp. à tenir 1reSection I B]
1. Action de quelqu'un qui maintient quelque chose dans une certaine position, dans un certain état. Pendant le temps des foins Maria et sa mère n'eurent donc à faire que leur ouvrage habituel: la tenue de la maison, la confection des repas (Hémon, M. Chapdelaine, 1916, p. 99).Le rebondissement vif et continu de la main (...) sera facilité par la tenue un peu rigide des doigts (Cortot, Ét. piano Chopin, 1917, p. 60).
SPORTS (ski). Tenue de carres. ,,Art et manière de maintenir l'équilibre et la direction de ses skis par le dosage de l'enfoncement des carres dans la neige`` (Gautrat Ski 1969).
[Sur le plan du comportement] Je me remets en tes mains pour la tenue en général de la conduite envers les éditeurs et les indifférents, depuis la fermeté et la dignité jusqu'à la tenue, jusqu'à la mise, si tu préfères (Verlaine, Corresp., t. 3, 1889, p. 69).L'âne faisait tous les frais de leur passion [de Bonne dame et de MrHatier]. À travers les banalités sur la mine des poils ou la tenue des oreilles, MrHatier se racontait doucement (Estaunié, Bonne dame, 1891, p. 23).
2. Fait de prolonger l'émission d'un son, d'un accord. Tenue d'une note. [Une cigale] se tait avec cette longue tenue d'archet que vous avez remarquée, diminuendo, pour laisser au silence général le temps de se rétablir (Claudel, Soulier, 1944, 1repart., 2ejournée, 2, p. 998).
PHONÉT. ,,Une occlusive comprend d'ordinaire trois moments: la mise en place des organes ou catastase, une tension plus ou moins prolongée ou tenue, le déplacement des organes ou métastase`` (Grammont 1950, p. 36). Avant d'atteindre la plénitude de sa tenue, comme en la perdant pour se lier à un autre, (...) [tout phonème] passe par divers degrés physiologiques et acoustiques (Arts et litt., 1935, p. 50-3).
F. − [Corresp. à tenir 1reSection I A 4 b et 2eSection II B; à propos de certaines assemblées]
1. Fait de se réunir; p. méton., temps consacré à ces réunions. Tenue d'une réunion, d'une séance. En 1788, il [Camille Jordan] s'était trouvé chez son oncle Claude Périer, à Vizille, pendant la tenue des états du Dauphiné (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 12, 1868, p. 258).[Un membre du cabinet] suscite, le cas échéant, si une affaire importante ne peut pas être dénouée, une décision du Premier ministre ou la tenue d'un conseil restreint (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 110).
2. Assemblée de francs-maçons dans leur temple. La plupart des loges cessent aussi de se réunir. On cite bien en 1794 quelques tenues en province, telles celles des loges de Toulouse (...). En fait, pendant plusieurs années, l'ordre [du Grand-Orient] ne fait plus parler de lui (Naudon, Fr.-maçonn., 1963, p. 54).
P. ext. Réunion plus ou moins secrète. Moi, l'idée qui me ravit en extase, est celle d'assister à la tenue de certains obligés de cet excellent Lemerre (Verlaine, Corresp., t. 1, 1871, p. 290).
G. − [Corresp. à tenir 1reSection III A]
1. [Corresp. à tenir 1reSection III A 1 a et b] MAR.
a) Fait, pour une ancre, de (pouvoir) tenir, de pouvoir se fixer à. Les obstacles qui s'opposent à la tenue au mouillage sont: ou le vent seul, ou la marée seule, ou le concours de ces deux causes (Maizière, Nouv. archit. nav., 1853, p. 64).
b) Faculté qu'a un fond de mouillage de retenir l'ancre. Les fonds de vase ont la meilleure tenue (Merrien 1958).
c) Fait, pour un mât, d'être correctement assujetti par des étais et des haubans; p. méton., ensemble de son haubannage. La tenue de ce mât est trop faible (Merrien 1958).
2. [Corresp. à tenir 1reSection III A 1 c]
a) [À propos de choses concr.]
Fait, pour une substance, un objet, une réalité physique, de présenter une aptitude à la cohésion, à la fermeté, d'offrir une certaine résistance à se courber, à se replier sur elle/lui-même. Moments de dégel, où tout se couvre d'humidité, devient flasque et sans tenue (Renan, Avenir sc., 1890, p. 498).Les cendres [d'une cigarette ou d'un cigare en combustion] ont une bonne tenue si elles ne se détachent pas trop facilement du produit en cours de fumage (Tabac1982).
[À propos du temps] Fait de ne pas varier selon la durée. Le temps n'a point de tenue (Ac. 1798-1935).
P. métaph. Ce qu'il y a en elle [dans toute production d'art] d'être nécessaire, indispensable, pour parvenir à la forme, donne une cohésion extérieure, une architecture, une tenue, une apparente unité à des idées qui n'en ont pas et ne sont, en leur fond, qu'un gâchis intellectuel ou sensible (Massis, Jugements, 1923, p. 275).
Fait, pour une substance, un produit industriel, une plante, de présenter tel ou tel comportement en face d'une contrainte à laquelle il/elle est soumis(e). Synon. résistance.Dans tous ces cas, le bois est parfaitement indiqué en raison de sa bonne tenue aux émanations, aux gaz et aux fumées (Campredon, Bois, 1948, p. 132).Un des produits de leur action [des protéases], les albumoses, donne des solutions colloïdales visqueuses dont l'influence sur la tenue en mousse de la bière est fondamentale. (Industr. fr. brass.,1955,p. 6).
MAR. [À propos d'un bateau] Bonne tenue à la mer. ,,Un bateau a une bonne tenue à la mer quand il navigue dans de bonnes conditions malgré l'état agité de la mer`` (Soé-Dup. 1906). Bonne tenue à la cape. ,,[Un bateau] a une bonne tenue à la cape, lorsqu'à cette allure il fait peu de route, en dérivant suffisamment pour être à l'abri des coups de mer`` (Soé-Dup. 1906).
b) [À propos de choses abstr.]
Fait de se maintenir chaque jour dans le même état, de se maintenir à un niveau élevé. Tenue des cours; bonne tenue du marché, de la Bourse. [Le prix des bois à pâte], déterminé en dehors du territoire français (...), détermine à son tour la tenue du marché des bois d'industrie résineux (Industr. fr. bois, 1955, p. 40).
Fait de manifester une application soutenue, une fermeté intellectuelle ou sentimentale constante. Je suis toujours dans un état pénible et nerveux. Je n'ai aucune tenue dans les idées. Il me vient des saillies de pensées mais je retombe presque aussitôt dans les distractions et les aberrations (Maine de Biran, Journal, 1817, p. 32).
H. − [Corresp. à tenir 1reSection III A]
1. [Corresp. à tenir 1reSection III A 1 d δ; à propos d'un animé] Aptitude à soutenir son effort jusqu'au bout d'une course. Il faut donc, pour cette chasse, des hommes, des chiens, et des chevaux qui aient du fond et de la tenue: quand l'animal perce droit devant lui, c'est le cas de piquer sérieusement et sans s'arrêter (La Hêtraie, Chasse, vén., fauconn., 1945, p. 160).
2. [Corresp. à tenir 1reSection III A 2 a; à propos d'un inanimé] Région. (Centre, Ouest). ,,Dans le Berry, suite de terrains contigus de même nature: prés, vignes, bois, etc. Dans l'ouest de la France, petite ferme ou jardin maraîcher`` (Fén. 1970). Le perdreau rouge aime surtout les versants rocailleux, les lisières boisées, les tenues de bruyère; on le trouve ainsi dans les buissons, dans les jachères à proximité des bois (Vidron, Chasse, 1945, p. 12).À Nantes, une tenue peut avoir plusieurs milliers de châssis (Lar. encyclop.).
Loc. adv. ou adj. Tout d'une tenue, d'une seule tenue. Sans discontinuité. [Dans l'espace] Synon. d'un seul tenant*.Il possède tant d'arpents de terre tout d'une tenue (Ac1798-1935).[Plus rarement dans le temps] [Léon] Bernard insiste sur « les évolutions d'une seule tenue » [de la formation cavitaire] où la première poussée évolutive sans grand fracas cependant est aussi la dernière (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 106).
II. − [Corresp. à tenir 1reSection IV A 1 et 2]
1. Dans le domaine milit.Les unités de réserve ne pourraient au début de la guerre recevoir que des missions secondaires: opérations de siège, tenue de front défensif, garde des communications, etc. (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 249).
2. Tenue de cap. [Aéron.] Par mauvais temps (...), l'aéronef étant secoué, la tenue d'un cap au compas est délicate (A.-B. Duval, Hébrard, Nav. aér., 1928, p. 129).[Automob.] ,,Stabilité de la trajectoire d'un véhicule en ligne droite`` (Industries 1986).
3. AUTOMOB. Tenue de route*.
III. − [Corresp. à tenir 2eSection II A] Action, manière de se tenir; en partic., ,,endroit d'une rivière, d'un étang, d'un lac où les poissons se fixent volontiers et dont ils font parfois leur habitat permanent`` (Pollet 1970). En mer, les poissons ont également leurs tenues; ils les quittent plus facilement sous l'influence des courants ou des marées (Pollet1970).
IV. − [Corresp. à tenir 2eSection III A et B]
A. − Fait d'adopter, dans telle ou telle activité, une attitude corporelle donnée choisie librement ou prescrite; fait d'adopter un comportement conforme ou non à ce qui est prescrit par les convenances. Synon. maintien.Tenue rigide; bonne, mauvaise tenue (en classe, à table). Dans les longues tenues sur l'extrémité des orteils tendus, de ce ballet comprimé et latent [l'Après-midi d'un faune] où s'emprisonne Lifar, la danse reste en puissance (Levinson, Visages danse, 1933, p. 289).Je m'émerveillais (...) qu'on pût observer aussi scrupuleusement le code de la parfaite tenue à table, tout en faisant disparaître, à cette cadence, des morceaux d'un tel calibre! (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 40).
Absol. Fait d'adopter une attitude corporelle correcte et ferme, des manières, une conduite empreintes de dignité. Un peu de tenue. Sorti d'ici, tu es ton maître; ici, devant tes sœurs, de la tenue, pas un mot de trop, pas de lettres qui traînent partout. Si tu as besoin d'un confident, le voici (Becque, Corbeaux, 1882, i, 1, p. 68).Je me rends bien compte que cette réserve, que cette brièveté, que cette vague qui recule au bord et n'ose mordre la rive, viennent de la brièveté même et de la tenue d'une grande dame [Mmede la Fayette] qui épanche son cœur (Cocteau, Poés. crit. I, 1959, p. 270).
♦ Dans les domaines esthét., littér., moral, etc.Fait de refuser la facilité, de rechercher un niveau de qualité élevé; qualité d'une œuvre, d'un objet, d'une réalité manifestant ce refus et cette recherche. Journal d'une bonne tenue. [Le vicomte d'Haussonville] ne tient pas encore bien en mains les rênes de son style, qui reste flottant et comme lâché çà et là dans la tenue des phrases (Proust, Chron., 1922, p. 50).
B. − Fait et manière de se présenter à autrui dans son aspect extérieur, dans la manière de se vêtir. Synon. présentation.Tenue débraillée, négligée, réservée. On ne peut songer à obtenir d'une race vive et critique cette discipline formelle, cette tenue toute rigoureuse, cette perfection des cadences et des rythmes qui font si grand effet dans les parades [militaires] (Valéry, Variété IV, 1938, p. 58).Il était extrêmement soigné dans sa tenue, toujours rasé de près. Son parler était bref; sa politesse, distante, même avec ses collaborateurs (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 765).
P. métaph. Pour les sous-titres [des affiches] et les lignes accessoires, lisibles cependant, une tenue presque effacée (É. Leclerc, Nouv. manuel typogr., 1897, p. 370).
C. − (Ensemble de) vêtement(s) accompagné(s) de ses/leurs accessoires que porte une personne et qui varie(nt) selon les circonstances, selon son activité, sa profession. Tenue de gala, de soirée, de travail, de ville, de voyage; grande tenue. Lemoine (...) s'était contenté d'un jupon écossais, tenue sans façon dont il corrigeait le regrettable laisser-aller par une redingote à revers de satin et un solennel chapeau haute forme (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 13).
Tenue de rigueur*.
En tenue légère, en petite tenue. V. léger I A 1.
P. métaph. Le plus beau de la récolte se tournait en marrons glacés qui venaient jusqu'à Paris sans cartons dorés ni chromos, dans leur tenue de montagnards, habillés d'une mallette de bois (Colette, Pays connu, 1949, p. 70).
− Dans le domaine milit.Ensemble des effets et insignes que porte un militaire. Tenue de combat, d'été, d'hiver, de sortie; tenue no1, no2. Je dirais volontiers qu'il était plus que jamais en uniforme, si l'on comprend par là qu'il m'apparut clairement que, cette tenue, il l'avait endossée dans la ferme intention de nous en imposer la vue (Vercors, Sil. mer, 1942, p. 66).
Tenue léopard*. Tenue de campagne*.
En tenue. En uniforme. La Guillaumette prit la parole: Mais nous ne sortons pas en ville, mon lieutenant. Flick s'exclama:Comment, vous ne sortez pas en ville! Je vous pince en tenue!!! dans la rue!!! et vous osez me soutenir que vous ne sortez pas en ville? (Courteline, Train 8 h. 47, 1888, p. 85).Se mettre en tenue. Revêtir le type d'uniforme exigé pour telle ou telle activité. Les officiers de réserve s'étaient mis en tenue pour assister à la revue (Davau-Cohen1972).
P. métaph. [Nos aïeux] comptaient sur les imprimeurs pour remettre leur texte en état convenable, en tenue réglementaire, si cette métaphore militaire convient (Civilis. écr., 1939, p. 16-2).
Prononc. et Orth.: [təny]. Ac. 1694, 1718: tenuë; dep. 1740: tenue. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1150 vavaseur de grant tenue « seigneur qui tient en fief un domaine important » d'où « qui est puissant » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 3781); b) ca 1160 « domaine, possession » (Benoît de Ste-Maure, Troie, 1165 ds T.-L.); c) 1291 par tenue indique le mode de concession des biens (Ratif. de la Comtesse de Blois, Arch. Loiret, Ste-Croix, Nouan-sur-Loire, A4 ds Gdf.); 2. a) mil. xves. sans plus y faire de tenue « sans demeurer ici plus longtemps » (Act. des Apost., vol. II, fo149c, éd. 1537, ibid.); b) xves. [ms.] « fermeté, persévérance, constance (à propos d'une personne) » (Consolat. de Boece, Ars. 2670, fo5 vods Gdf. Compl.: Il n'a ne force ne tenue); c) 1580 n'avoir guieres de tenue « ne pas durer longtemps » (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 164); d) 1580 (B. Palissy, Discours admirable, p. 338: le sel est la tenue et mastic génératif et conservatif de toutes choses); e) 1636 d'une tenue « sans solution de continuité » (Monet); f) 1678 mar. « prise de l'ancre sur le fond » (Guillet de Saint George); g) 1680 mus. « action de prolonger une note » (Rich.); h) 1872 « fermeté du cours d'une valeur boursière » (Journ. offic. 18 mars, p. 1231, 1recol. ds Littré Suppl.); i) 1885 « aptitude du cheval à soutenir son effort sur la distance » (Sport, 4 mars ds Petiot); j) 1888 tenue au feu (d'un matériau) (Ser, Phys. industr., p. 56); 3. a) 1580 « prestance, contenance, manière d'être (d'une personne) » (Montaigne, op. cit., p. 449); b) 1823 (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 38: douce dans ses manières, d'une grâce et d'une tenue parfaites); c) 1842 de la tenue apostrophe à une pers. (Balzac, Début vie, p. 449); d) 1866 (Veuillot, Odeurs de Paris, p. 36: un journal qui a ce qu'on appelle de la tenue); 4. av. 1614 « manière dont le cavalier se tient à cheval » (Brantôme, Rodomont. espaign., Œuvr. VII, 72, Soc. Hist. de Fr. ds Gdf. Compl.); 5. a) 1623 « période à laquelle se tient une assemblée, action de tenir une assemblée » (N. Pasquier, Lett., IV, 3 ds Gdf. Compl.: les tenues des estats); b) 1867 chez les Francs-Maçons « réunion de la loge » (Delvau); 6. a) 1797 « manière d'être vêtu, pour un soldat » (Voy. La Pérouse, t. 1, p. 56); b) 1797 (Sénac de Meilhan, Émigré, p. 1867: le commandeur était dans sa grande tenue); c) 1828-29 en petite tenue de dragon « en chemise » (Vidocq, Mém., t. 3, p. 335); 7. 1817 (Maine de Biran, Journal, p. 47: la tenue simple et propre de sa maison); 8. 1835 comptab. tenue de livres (Ac.); 9. a) 1904 tenue au vent (Marchis, Nav. aér., p. 532); b) 1908 tenue de route (L'Auto, 7 juill. ds Petiot); 10. 1943 être de la même tenue « être du même quartier » (Rougé, Folkl. Touraine). Part. passé au fém. de tenir*. Fréq. abs. et fréq. littér. V. tenu part. passé. Bbg. Ball (R. V.). Nouv. dat. pour le vocab. de l'automob. Fr. mod. 1975, t. 43, p. 56 (s.v. tenue de route). − Greimas Mode 1948, p. 40, 42, 73 (s.v. grande tenue). − Quem. DDL t. 14 (s.v. tenue de route), 23 (s.v. tenue cam), 36 (s.v. tenue de ski).