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TENEUR2, -EUSE, subst.
A. −
1. [Désigne une pers.]
a) Subst. masc. [Corresp. à tenir 1reSection I A 1] Celui qui tient à la main, pour des raisons professionnelles ou plus ou moins habituellement, une chose, un objet. Quand (...) elle eut rejoint son berlingot (...), le teneur de guides (...) remarqua (...) que (...) ses fumeuses prunelles (...) flambaient à l'instar de deux tisons (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 96).Pour être un véritable apprenti, il ne suffit pas (...) d'être devenu une espèce de saute-ruisseau (...) ou de pousseur de voiture à bras, ou de « teneur derrière » ou de « frappeur à devant » occasionnel (Fillon, Serrurier, 1942, p. 42).
IMPR. Teneur de copie. ,,Celui qui tient et lit la copie au lecteur d'épreuves en première, pendant que celui-ci corrige`` (Des.-Muller Impr. 1912). Quand David vint dîner, elle lui dit: Es-tu sûr, mon ami, de ce petit drôle de Cérizet? Cérizet? répondit-il. Eh! c'est mon gamin (...), je l'ai eu pour teneur de copie, je l'ai mis à la casse (...). Eve apprit à son mari que Cérizet lisait des épreuves pour le compte des Cointet (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 562).
b) Subst. [Corresp. à tenir 1reSection I A 4 b] Personne qui, par profession ou dans ses loisirs, occupe certaines fonctions, exerce certaines activités. Des teneurs de loteries et des bonneteurs sont là, aguichant le montagnard (Lorrain, Heures Corse, 1905, p. 101).
JEUX. Personne qui tient jeu à quelqu'un. Colonel, ne vous défendez pas, ce n'est pas moi qui accuse, ce sont vos gants froissés, chiffonnés tous les deux, quand l'adversaire de votre teneur tournait le roi ou faisait la vole (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 208).V. mouton C 3 a ex. de Hogier-Grison.
ÉCON. Teneur/teneuse de livres. Personne chargée de l'exécution matérielle des travaux de comptabilité dans une entreprise, une administration. J'ai tous les jours ma soirée libre à partir de huit heures, je chercherai une place de teneur de livres chez quelque petit marchand (A. Daudet, Pt Chose, 1868, p. 187).
2. Rare. [Dans un syntagme nom. empl. comme adj.; corresp. à tenir 1reSection I A 4 c] En tous cas, n'en veuillez jamais de ces retards à l'homme le plus ordinairement ponctuel et teneur de parole que je suis (Verlaine, Corresp., t. 3, 1887, p. 281).
B. − Subst. masc., CHASSE. [Désigne un animal; corresp. à tenir 1reSection I A 3 b] ,,Oiseau de vol qui donne la troisième attaque au héron`` (Baudr. Chasses 1834). Cet oiseau est bon teneur (Baudr. Chasses 1834).
Prononc. et Orth.: [tənœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1175 a. fr. tenëor « celui qui tient une terre (dans le cont. féodal) » (Ducs Normandie, 12864 ds T.-L.); b) 1278 « id. » teneur (Pontigny, Montigny, Arch. Yonne H 1497 ds Gdf., s.v. teneor); 2. 1545 teneurs de tavernes « tenanciers » (J. Bouchet, Ep. mor., II, X ds Gdf. Compl.); 3. a) 1680 juré teneur de livres (Rich.); b) 1718 « commis qui tient les livres de commerce » (Ac., Additions et corrections); c) 1843 typogr. teneur de copie (Balzac, Illus. perdues, p. 562); 4. 1743 chasse « oiseau qui attaque, le troisième, le héron dans son vol » (Liger, Nouv. mais. rustique, t. 2, p. 782); 5. 1775 « mousse qui reçoit le câble au sortir du cabestan et le tient ferme pour empêcher qu'il ne ripe » (Duhamel du Monceau, Traité gén. des pêches, t. 2, p. 576). Dér. de tenir*; suff. -eur1*; teneur a été att. du xveau xviies. au sens de « personne qui chante la partie de taille, ténor [v. ténor et teneur1] » (v. Gdf., s.v. teneur3). Fréq. abs. littér.: 122. Bbg. Quem. DDL t. 5 (s.v. teneur de copie), 6 (s.v. teneur d'outils).