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TEINTER, verbe trans.
A. − Empl. factitif. Qqn teinte qqc.1de qqc.2
1. Couvrir d'une teinte. Teinter de rouge, de jaune, certaines parties d'un plan (Ac. 1835-1935). Quand vous teintez des cuirs, essayez votre teinture sur un morceau de peau sacrifié à cet effet, pour bien vous rendre compte de ce que vous faites, car il n'est rien de capricieux comme les colorations (Closset, Trav. artist. cuir ,1930, p. 42).L'ébéniste augmente sensiblement la gamme de ses couleurs en teintant ses bois (Viaux, Meuble Fr., 1962, p. 90).
Empl. pronom. à sens passif. Il faut rappeler aussi que le produit bien connu, breveté sous le nom de cellophane, est une cellulose pure, régénérée de la viscose et peut s'obtenir en lames épaisses et se teinter (Cl. Duval, Verre, 1966, p. 118).
LITHOGR. ,,Colorer la pierre à la sanguine ou avec tout autre produit pour permettre au graveur de mieux suivre la trace de son burin`` (Des.-Muller Impr. 1912). Certains graveurs teintent leurs planches à la sanguine et d'autres préfèrent le noir de fumée (Chelet, Lithogr., 1933, p. 74).
P. métaph. L'influence du « machiavélisme », qui gagna rapidement tous les milieux dirigeants d'Europe, allait teinter jusqu'à nos jours d'une couleur indélébile la notion de diplomatie (Chazelle, Diplom., 1962, p. 19).
2. Ajouter à une teinte, à une substance, une autre teinte ou une solution colorante, afin d'en modifier la coloration. Pour être certain de procéder à un encollage vraiment total, teinter légèrement la colle (même absorbée, elle se verra) (Bonnel-Tassan1966, p. 149).
B. − Qqc.2teinte qqc.1de, en qqc.3[Le compl. prép. précise la couleur donnée par l'agent]
1. Colorer. On s'attabla beaucoup plus pour causer que pour manger et boire, malgré les pâtisseries à croûte d'or, le vin d'or aussi, (...) qui teintait à peine le verre (Pesquidoux, Livre raison, 1932, p. 4).La chlorophylle, qui teinte les feuilles en vert chez les plantes exposées à la lumière, ne s'est pas formée à l'obscurité (Camefort, Gama, Sc. nat., 1960, p. 315).
Empl. pronom. à sens passif. Le cou de Poil de Carotte se teinte d'une crasse bleue comme s'il portait un collier (Renard, Poil Carotte, 1894, p. 294).
2. Littéraire
a) [Le suj. désigne une source lumineuse] Donner une coloration légère à. Tout était dans le noir, sauf une lueur de veilleuse qui teintait d'un reflet d'ocre une fenêtre (Rolland, J.-Chr., Buisson ard., 1911, p. 1406).Le soleil couchant teintait de roux la table réservée aux lectrices, la porte, le dos des livres (Sartre, Nausée, 1938, p. 202).
b) Empl. pronom. à sens passif. Synon. de se nuancer.Aux premières lueurs du jour (...). Le fleuve se teintait de reflets roses et mauves (Rolland, J.-Chr., Matin, 1904, p. 121).Le soleil en sortit [des grandes Alpes] (...) l'air s'était teinté de rose (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 275).
C. − Au fig., empl. pronom. Prendre ou présenter tel caractère. Il y a loin de cet attachement à la cité (...), au patriotisme qui est une vertu de paix autant que de guerre, qui peut se teinter de mysticité mais qui ne mêle à sa religion aucun calcul (Bergson, Deux sources, 1932, p. 294).Le droit se trouve souvent amené à trancher des questions ayant trait à la santé. Dans le passé ces questions se teintaient de morale (David, Cybern., 1965, p. 96).
REM.
Teintant, -ante, part. prés. en empl. adj.[En parlant d'un produit, d'une crème] Qui sert à teinter ou à colorer légèrement. Cirage teintant. Madame E. a perdu un lundi entier à chercher un volontaire pour tester deux nouvelles crèmes « teintantes » pour hommes (L'Express, 18 déc. 1967ds Gilb. 1980).
Prononc. et Orth.: [tε ̃te], (il) teinte [tε ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1835. Homon. (de teinter, et de teinte, teintier subst.): formes de teindre, tinter. Étymol. et Hist. 1410 anglo-norm. « faire prendre à une étoffe une couleur en la plongeant dans un liquide » (Stat. de Henri IV, an XI, impr. goth., Bibl. Louvre ds Gdf. Compl.), attest. isolée; 1. a) 1752 [papier] teinté « qui a une légère teinte, ordinairement jaune » (Trév. Suppl.); b) 1835 teinter « couvrir d'une teinte uniforme peu accentuée » (Ac.); 2. 1846 « colorer faiblement » la mer teintée du plus bel indigo (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, p. 380); 1869 pronom. (Goncourt, MmeGervaisais, p. 80); 3. 1868 fig. « marques d'un caractère peu tranché » des poèmes... teintés d'absolu (Mallarmé, Corresp., p. 273); 1888 pronom. se teinter de confiance (Barrès, Barbares, p. 179). Dér. de teinte*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 131.