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TE DEUM, subst. masc. inv.
A. − RELIG. CATH.
1. Hymne qui se chante à la fin des matines, les dimanches et jours de fête et, extraordinairement, à l'occasion de cérémonies solennelles (ordination, sacre d'un évêque ou d'un roi, célébration d'une victoire, d'une paix conclue,...) pour louer Dieu et lui rendre grâce. Chanter, dire, réciter le Te Deum. Il nous conduisit au pied du maître-autel, où il entonna le Te Deum en actions de grâces de l'heureux succès de notre voyage (Voy. La Pérouse, t. 2, 1797, p. 261).Il se rappelait cet admirable Te Deum du plain-chant, cette hymne si simple, si grandiose, composée par un saint quelconque, un saint Ambroise ou un saint Hilaire, qui, à défaut des ressources compliquées d'un orchestre, à défaut de la mécanique musicale de la science moderne, révélait une ardente foi, une délirante jubilation (Huysmans, À rebours, 1884, p. 270).
2. P. méton. Cérémonie au cours de laquelle est chantée cette hymne. On fait toujours Dieu complice, afin de légaliser par là ses propres iniquités. Les Te Deum sont le baptême de tous les carnages réussis (Amiel, Journal, 1866, p. 471).Le 9 mai, lendemain de la victoire, je me rendis à Notre-Dame pour le Te Deum solennel. Le cardinal Suhard m'accueillit sous le portail (De Gaulle, Mém. guerre, 1959, p. 252).
B. − MUS. Œuvre composée sur les versets de cette hymne. Je travaille en ce moment à un grand Te Deum à deux chœurs avec orchestre et orgue obligés (Berlioz, Corresp. gén., t. 3, 1978 [1849], p. 609).Le Te Deum pour soli, chœurs et orchestre, dont la première exécution en France eut lieu à l'église des Invalides le 13 mars 1975, pour le centenaire de Bizet, a beaucoup plus le caractère d'une finale d'opéra que celui d'une œuvre de musique sacrée (J. Roy, Bizet, 1983, pp. 25-26).
Prononc. et Orth.: [tedeɔm], [-dε ɔm]. Fér. 1768 [-ɔ ̃]. Ac. dep. 1694: Te Deum. Inv. ds Ac.(indication des Te Deum, dep. 1718), Littré, Rob., Lar. Lang. fr., Rob. 1985. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 244: tédéum, Té Déum, plur. tédéums, Té Déum. Étymol. et Hist. 1. Mil. xives. « cantique d'actions de grâces » (Mystère de la Passion Nostre Seigneur, éd. Gr. A. Runnalls, 4476: chanterons De cuer Te Deum laudamus puis le Benedicamus); 1674, 8 janv. le Te Deum (Mmede Sévigné, Lettres, éd. R. Duchêne, t. 1, p. 658); 2. 1674, 1erjanv. « cérémonie qui accompagne ce chant » (Id., ibid., p. 654). Premiers mots du cantique Te Deum laudamus (supra 1) « toi qui es Dieu nous te louons », comp. au déb. du ves., et attribué à Nicétas, évêque de Remesiana (v. Mus. 1976).