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TÂTILLONNER,(TATILLONNER, TÂTILLONNER) verbe intrans.
Fam. Attacher une importance excessive aux moindres détails; perdre son temps en choses inutiles et en s'arrêtant sans cesse. Et sur quel pied traiterait-on?Voulez-vous que j'aille rondement en affaire, là, sans tâtillonner, sans lanterner?C'est ma manière; vous m'obligerez (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 256).Mouret passa la matinée à épier son nouveau locataire. Cet espionnage allait emplir les heures vides qu'il passait au logis à tatillonner, à ranger les objets qui traînaient, à chercher des querelles à sa femme et à ses enfants (Zola, Conquête Plassans, 1874, p. 916).
REM. 1.
Tâtillonnant, -ante,(Tatillonnant, Tâtillonnant) part. prés. en empl. adj.,au fig. Qui tâtonne, qui ne sait pas où aller, hésitant. La fièvre tatillonnante d'un enfant qui hérite soudain d'une boutique de jouets (Goncourt, Journal, 1856, p. 269).Un voyage tatillonnant et très inquiet jusqu'aux frontières de la santé (Duhamel, Suzanne, 1941, p. 290).
2.
Tâtillonnement,(Tatillonnement, Tâtillonnement) subst. masc.Hésitation, tendance à entrer dans les moindres détails. La pièce de Tristan Bernard [Monsieur Codomat] est un des meilleurs morceaux que j'aie entendus depuis longtemps (...). Peut-être (...) quelque excès de finesse, de petites touches, un certain tatillonnement dans l'indication des caractères (Gide, Journal, 1907, p. 252).
3.
Tâtillonnerie,(Tatillonnerie, Tâtillonnerie) subst. fém.Précision, minutie poussées à l'extrême. On ne reverra plus la tatillonnerie importante du tapissier, ni l'incurable distraction du poseur de stores (Colette, Cl. ménage, 1902, p. 80).On est frappé à la fois, chez la femme, par l'imprécision, la confusion, l'évasion au-delà de la lettre, jointes à l'échappement à cette même lettre, la tâtillonnerie (Montherl., Sur les femmes, 1958, p. 86 ds Quem. DDL t. 7).
4.
Tâtillonneux, -euse,(Tatillonneux, Tâtillonneux) adj.,rare, péj. Soupçonneux sur les plus petites choses. Quand il avait pris la culotte il expliquait rien, il avouait jamais... Seulement, il devenait rancuneux, tatillonneux, agressif à mon égard (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 423).
Prononc. et Orth.: [tatijɔne], (il) tâtillonne [-jɔn]. Warn. 1968 parfois [tɑ-]. Ac. 1740-1798: tatilloner; dep. 1835: -onner (cette éd., contrairement à Ac. 1798 qui allait dans le sens de la simplification, revient souvent aux cons. doubles). V. tâtillon. Étymol. et Hist. 1740 (Ac.). Dér. de tâtillon*; dés. -er.
DÉR.
Tâtillonnage,(Tatillonnage, Tâtillonnage) subst. masc., fém.,pop., vx. Tendance à apporter une importance excessive aux moindres détails; exagération. C'est un défaut particulier à notre nation que ce maudit tatillonnage. Qu'est-ce que ce mot d'abord? C'est une extrême attention et importance de vanité donnée aux moindres détails (Stendhal, Corresp., t. 1, 1810, p. 353).La facture de M. Caillebotte est simple; sans tâtillonnage; c'est la formule moderne entrevue par Manet, appliquée et complétée par un peintre dont le métier est plus sûr et les reins plus forts (Huysmans, Art mod., 1883, p. 115).− [tatijɔna:ʒ]. Ac. 1740-1798: tatillonage; 1835, 1878: -onnage. V. tâtillon. − 1reattest. 1740 (Ac.); de tâtillonner, suff. -age*.