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TARGUM, subst. masc.
RELIG. JUIVE. Version du texte hébreu de l'Ancien Testament accompagnée de commentaires en araméen, langue qui s'était substituée à l'hébreu pendant la captivité de Babylone. Le sens littéral se serait trouvé complètement perverti et transfiguré (...) dans les anciens targums ou versions juives (P. Leroux, Humanité, 1840, p. 513).Longtemps cette traduction demeura orale et toute personnelle (...) mais, peu à peu, elle se fixa et se précisa (...). Les plus anciennes références à des Targumim rédigés nous reportent au IIIesiècle avant notre ère; mais il ne nous est rien resté de ces vieux écrits (Ch. Guignebert, Le Monde juif vers le temps de Jésus, 1935, p. 34).
Prononc. et Orth.: [taʀgum], [-gɔm]. Att. ds Ac. 1762-1878. Plur. des targums ou des targumin (Lar. Lang. fr., Rob. 1985). Var. targumim, supra et aussi ds Péladan, Vice supr., 1884, p. 326. Étymol. et Hist. Fin du xves. Tergum (Symon de Phares, Rec. des plus célèbres astrologues, éd. E. Wickersheimer, p. 45: comme recite Manasses Hebreu en son Tergum); 1605 Thargum (Le Loyer, Spectres, l. 2, chap. 3, p. 111: le Thargum, ou Interprete Chaldaicq'); 1623 Targum (F. Garasse, Doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps, p. 342). Empr. à l'hébr. mishnaïquetargūm « interprétation, traduction, version »; spéc. « Targum, traduction ou paraphrase araméenne de la Bible », dér. de l'hébr. biblique tirgēm « traduire » (qui corresp. à l'ar. tarǧama « traduire », d'où dérive turǧumān « interprète, traducteur », cf. drogman, truchement).