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TANNAGE, subst. masc.
A. − Action de tanner; résultat de cette action.
1. TANN. Opération précédant le corroyage qui consiste à tanner les peaux de certains animaux après ébourrage et écharnage pour les transformer en cuirs souples et imputrescibles. Tannage des peaux; préparation au tannage. La peau est convertie en cuir grâce à l'emploi de matières végétales ou minérales, par ces deux catégories conjointement ou enfin par l'usage de substances huileuses. Dans le tannage, le traitement mécanique met à nu la partie de la peau qui est dite le « corium » (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 137).Après les opérations du tannage, les peaux deviennent imputrescibles, souples, résistantes et imperméables (J. Coulon, Technol. gén. modiste, 1951, p. 53).
a) Tannage végétal. Procédé de macération des peaux dans un bain de tanin végétal ou un lit de tan disposées en couches successives dans des cuves ou fosses spéciales, et qui comporte trois phases essentielles: le gonflement, la pénétration, la fixation. Dans le tannage végétal, cette opération [le gonflement] conditionne les qualités du cuir produit (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 54).
Tannage extra-lent. Tannage obtenu après plus de 12 mois de traitement des peaux. Tannage lent. Tannage de 7 à 12 mois. Tannage rapide. Tannage de 4 mois ou moins. Comme il rencontrait les mêmes difficultés que ses concurrents à se procurer du cuir en quantité suffisante, il obtint l'autorisation d'utiliser des cuirs à tannage rapide (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 170).
b) Tannage minéral. Tannage au fer, aux halogènes, au formol. Le tannage à l'alun ou travail de mégisserie est le procédé de tannage minéral le plus anciennement pratiqué (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 80).Tannage à l'alun. Synon. de mégisserie.V. ex. supra.Tannage au chrome. Procédé utilisant comme substance tannante l'hydrate de chrome sous sa forme propre ou sous la forme d'un sel chromique. Le tannage au chrome est applicable aux gros cuirs comme aux cuirs légers (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 88).
c) Tannage à l'huile. Traitement des peaux, en particulier des peaux de mouton, à l'huile de poisson généralement, pour l'obtention d'un cuir chamoisé, lavable et très souple. Synon. chamoisage.Les fibres du collagène subissent au cours du tannage à l'huile une séparation et une déshydratation (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux, 1947, p. 112).
2. Autres domaines
a) LITHOGR., PHOT., PHOTOTYPIE. ,,Opération (...) permettant de réduire le gonflement de la gélatine des couches d'une surface sensible ou d'un phototype et/ou d'en augmenter la température en fusion`` (Microgr. 1980). Le tannage lumineux a diminué l'épaisseur de la couche des deux côtés (Villon, Dessin. et impr. lithogr., 1932, p. 585).On verra par la suite (...) les applications de cette précieuse propriété en photogravure et en photolithographie. La vigueur de ce tannage dépend de la nature du colloïde et du bichromate utilisé (Civilis. écr., 1939, p. 10-2).
b) MÉD. Traitement des brûlures par pulvérisation d'une solution d'acide tannique, aux propriétés analgésiques et cicatrisantes. (Dict. xxes.).
c) INDUSTR. ALIM. Tannage des protéines. ,,Technique d'alimentation animale qui consiste à traiter des protéines pour réduire leur solubilité et donc leur dégradation dans le rumen`` (Clém. Alim. 1978). [Jean Delort-Laval] a mis au point (...) un procédé de « tannage des protéines », et en particulier des tourteaux de soja, qui les rend beaucoup plus efficaces dans l'alimentation des ruminants (L'Express, 7 nov. 1977, p. 72, col. 1).
B. − [Corresp. à tanner C]
1. Fait d'être tanné, bruni par les rayons du soleil ou un agent similaire. Synon. hâle, brunissage.Un blanc de l'œil presque effrayant dans cette cernure et le tannage de toute sa peau (E. de Goncourt, Zemganno, 1879, p. 42).Le tannage ou le « culottage » de la peau sous l'action d'une exposition plus ou moins prolongée au soleil est limité et n'est pas héréditaire (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 275).
2. Au fig. Endurcissement, aguerrissement. Pas plus costaud que jadis, mais ayant acquis une résistance, un tannage d'Indien, au moral et au physique (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 129).
Prononc. et Orth.: [tana:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1370 « action de tanner les peaux » (Ordonnance des rois de France de la troisième race, éd. Secousse, t. 5, p. 315); 2. 1972 « traitement des brûlures à l'acide tannique » (Lar. Méd. t. 3). Dér. de tanner*; suff. -age*.