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TALONNETTE, subst. fém.
A. − COUT. Ganse forte cousue à l'intérieur du bas des pantalons afin d'atténuer l'usure du tissu qui frotte sur les chaussures. Coudre, poser une talonnette. J'aurai passé ma vie à décrotter le bas de ses pantalons, à y remettre des talonnettes (Mauriac, Chemins mer, 1939, p. 56).
B. − CHAUSSURE
1. ,,Partie de l'arrière du quartier de la tige (rapportée ou simulée, ou seulement emplacement) entourant le talon du pied`` (Chauss. 1969).
2. Plaque généralement en liège ou en caoutchouc, taillée en biseau, que l'on place à l'intérieur de la chaussure, sous le talon, dans un but orthopédique ou esthétique. Olivier Blévigne mesurait un mètre cinquante-trois. On raillait sa petite taille (...). On l'accusait de mettre des talonnettes en caoutchouc dans ses bottines (Sartre, Nausée, 1938, p. 122).Le talon de la chaussure du coureur de fond sera d'ailleurs utilement pourvu d'une talonnette en caoutchouc pour amortir au maximum les chocs (R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p. 135).
C. − TRICOT, vx. ,,Morceau de tricot pour renforcer le talon d'un bas`` (Littré).
Prononc. et Orth.: [talɔnεt]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1824 « morceau d'étoffe servant à renforcer le talon d'un bas » (Raymond); 2. 1892 « morceau de cuir mis sous le talon d'une chaussure pour la hausser » (Guérin); 3. 1933 « tresse servant à éviter l'usure du bas des pantalons » (Lar. 20e). Dér. de talon*; suff. -ette (-et*).