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SYNODE, subst. masc.
A. − ANTIQUITÉ
1. GRECQUE
a) Parfois au fém. Synode d'Apollon. Confrérie d'acteurs, de poètes, de musiciens en l'honneur d'Apollon. (Dict. xixes.).
b) Assemblée fédérale des ligues achéenne et éolienne à l'époque hellénistique (Dict. xixes.).
2. JUIVE. Synon. de grande Synagogue (v. ce mot A 1 a).Le Grand Synode (...) qui rappelait le Conseil des Anciens de Moïse (...) se composait de 120 membres (...). Ceux qui en faisaient partie n'étaient pas des prêtres, mais des savants et des sages (R. Aron, Lettre ouverte à l'Église de France, 1975, p. 67).
B. − RELIG. CHRÉT.
1. HISTOIRE
a) Assemblée d'évêques délibérant sur des questions touchant à la vie de l'Église. Synon. concile.Synode provincial. Au neuvième siècle, au synode d'Aix-La-Chapelle, saint Benoît d'Aniane tenta d'interdire l'entrée des oblats dans les ascétères, mais son avis ne prévalut pas (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 191).Au IVesiècle, le synode de Laodicée réprouve l'attribution de pouvoirs surnaturels aux pierres précieuses (Metta, Pierres préc., 1960, p. 98).
b) Réunion d'ecclésiastiques convoquée par l'évêque pour délibérer sur les affaires du diocèse. Beaucoup de curés ne résident pas dans leur paroisse; ils négligent de se rendre aux synodes et chapitres; promus à la prêtrise, ils ne se présentent point aux ordinations et passent des années sans célébrer (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 47).
2.
a) ANGLICANISME. Synode général. Organe de gouvernement de l'Église d'Angleterre, constitué par les évêques et des représentants du clergé et des laïcs (d'apr. Dess. 1980).
b) CATHOLICISME
Synode (diocésain). Assemblée de prêtres (et, depuis le concile de Vatican II, de religieux et de laïcs) d'un diocèse traitant de questions intéressant la pastorale et la discipline ecclésiastique, convoquée et présidée par l'évêque. Le synode est une institution très ancienne dans l'histoire de l'Église, mais qui, jusqu'au dernier concile Vatican II, plus précisément jusqu'à la publication en 1983 d'un nouveau code de droit canon, était strictement réservé au clergé (Le Monde, 24 mai 1988, p. 9, col. 1).
Synode (épiscopal/des évêques). Depuis le concile de Vatican II, ,,conseil [composé d'évêques le plus souvent élus], appelé à aider le pape dans le gouvernement de l'Église`` (Dess. 1980).
c) JUD. [Au xixes.] Synode israëlite. Les réformistes (...) furent les dirigeants des synodes de Leipzig (1869) et d'Augsbourg (1871), assemblées de laïques et de rabbins (...). Le but était de créer une chambre de consultations embrassant le monde pour les questions religieuses embrouillées du judaïsme. Mais les orthodoxes restèrent à l'écart (M. Margolis, A. Marc, Hist. du peuple juif, trad. par J. Robillot, 1930, p. 626).
d) RELIG. RÉFORMÉES. Assemblée régionale ou nationale constituant le gouvernement des Églises protestantes; réunion des ministres du culte délibérant de points litigieux de la religion réformée. Le Synode calviniste de Dordrecht se tenait alors en Hollande (1618-1619): il s'agissait d'y condamner les doctrines d'Arminius, qui les avait eues quelque peu molinistes ou semi-pélagiennes, mais fort charitables et tolérantes (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 1, 1840, p. 298).Synode annuel de l'Église réformée de France (Le Monde, 14 mai 1988, p. 15, col. 1).
e) RELIG. ORTHODOXE. Saint synode
Assemblée des évêques ayant à délibérer sur des questions intéressant la vie de leur Église. L'autorité supérieure ecclésiastique du royaume réside dans un synode permanent portant le nom de saint synode de l'Église de la Grèce, siégeant invariablement dans la capitale du royaume. Ce synode se compose de cinq membres, ayant voix délibérative, pris parmi les prélats occupant un siége dans le royaume, et dont l'un est président (About, Grèce, 1854, p. 263).
Conseil suprême de l'Église russe. Les obstacles vinrent, encore une fois, de l'opposition de l'Église orthodoxe. Le saint-synode empêcha l'adoption pure et simple du calendrier grégorien (Chauve-Bertrand, Question calendrier, 1920, p. 99).
Prononc. et Orth.: [sinɔd]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1310 « assemblée d'évêques et d'abbés d'une circonscription ecclésiastique réunie pour traiter de ce qui touche au ministère ecclésiastique » ici, assemblée des évêques de l'Italie mérid. convoquée par le pape en tant qu'évêque de Rome (Aimé du Mont-Cassin, Hist. des Normands, éd. V. de Bartholomaeis, III, XV, p. 130, 1: cestui pape Lyon [St Léon IX] combati contre la symonie... Il fist li synode, c'est la congregation, de Salerne), ex. isolé; 1511 fém. désigne prob. le synode de Francfort, de 794 (Lemaire de Belges, De la différence des schismes ds Œuvres, éd. J. Strecher, t. 3, p. 273); 1551 désigne un synode de l'église grecque (B. Platine, Vies, faictz et gestes des sainctz peres, Paris, J. Ruelle, fol. 155 vo: le sinode Constantinien [de l'antipape Constantin, 767-768]); 2. « assemblée de ministres protestants » [1559, 25 mai date de la réunion du 1ersynode de l'Église réformée] 1571, avr. (ds G. de Félice, Hist. Protestants de France, 1850, p. 198: le synode déclare que celle-là [confession de foi] est la véritable qui a été dressée au premier synode national); 3. 1690 « concile de l'Église universelle; œcuménique » (Fur.); 4. 1965, 15 sept. « assemblée des représentants de tout l'épiscopat, organisme central de l'Église catholique » synode d'évêques [synodum episcoporum] (Motu proprio ,,Apostolica sollicitudo`` ds Docum. cath. t. 62, 1965, col. 1664). Empr. au lat. eccl.synodus (gr. σ υ ́ ν ο δ ο ς « réunion »; à basse époque « assemblée religieuse » ives. St Grégoire de Naziance) « concile [œcuménique] » (ad synodum Nicaenam, ives., St Ambroise; universalis synodus, ive-ves.); « synode épiscopal, réunion des évêques d'une même province » (ves.; rare en ce sens à basse époque, Blaise Lat. chrét.), sens fréq. au Moy. Âge (Du Cange). Cf. le terme pop. a. fr. senne « assemblée d'ecclésiastiques tenue par un évêque » (ca 1140 Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 1378; encore relevé par Cotgr. 1611). Fréq. abs. littér.: 82. Bbg. Richard Kirchenterminologie 1959, pp. 142-144; p. 248.