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SURVOLER, verbe trans.
A. − Voler au-dessus d'un lieu géographique.
1. Rare. [Le suj. désigne un oiseau] Au fur et à mesure que l'immense cercle se rétrécit, la fusillade augmente (...) des perdreaux prennent leur parti et survolent la ligne pour mieux la fuir (Vidron, Chasse, 1945, p. 22).
2. [Le suj. désigne un aéronef ou ses occupants] [Jacques] rase des crêtes de collines, s'abaisse vers des vallées bleues, survole des prés, des forêts, des villes. Il est assis dans la carlingue, derrière Meynestrel. (...) Meynestrel fait un signe. L'avion s'est rapproché de la terre (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 684).Quand on survole Saragosse, on voit les environs criblés de bombes d'avions (Malraux, Espoir, 1937, p. 538).
B. − Au fig.
1. [Le suj. désigne une pers. ou le regard d'une pers.] Contempler un paysage d'un lieu élevé. Henri aimait ces moments, où après une montée aveugle le regard survole un grand morceau de terre domestiquée avec ses champs, ses haies, ses routes, ses hameaux (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 227).
2. Examiner (une question, un ouvrage) d'un point de vue général, sans procéder à une analyse approfondie. Synon. parcourir.Je croyais posséder dès que je connaissais et connaître rien qu'en survolant (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 128).
3. Adopter une attitude de détachement vis-à-vis des événements, s'abstraire du réel. [Le mariage] Une terre inconnue à annexer, ou tout au moins à survoler glorieusement. C'est cela, à survoler comme j'ai survolé la guerre, comme j'ai survolé la douleur, comme je survole la paternité: c'est-à-dire en n'y mettant que le bout des doigts (Montherl., Démon bien, 1937, p. 1251).Je survole le monde sans m'y attacher, je me mets dans l'attitude d'objectivité absolue (Sartre, Être et Néant, 1943, p. 383).
4. Rare. Être au-dessus de. Synon. dominer.[Le suj. désigne une pers.] Avoir la maîtrise de. Je ne pouvais souhaiter animateur et interprète plus souple, plus intelligent (...) à la fois entrant dans son rôle et le dominant assez pour survoler toute la pièce (Gide, Ainsi soit-il, 1951, p. 1225).[Le suj. désigne une chose] Dépasser en valeur. Et par l'étendue et par l'acuité du regard, Boylesve survole légèrement Fromentin (Du Bos, Journal, 1926, p. 134).Durant toute cette période, pourtant, je recevais de beaux exemplaires de ses livres [de Bernanos], avec des dédicaces dont certaines survolent la simple camaraderie littéraire (Mauriac, Mém. intér., 1959, p. 201).
Prononc.: [syʀvɔle], (il) survole [-vɔl]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1470 « l'emporter sur, dépasser, surpasser » (Chastellain, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 5, p. 494); 2. a) 1527 « voler au-dessus de » (Marot, Complainte, Déploration de Florimont Robertet ds Œuvres lyriques, éd. C. A. Mayer, p. 146, 134; ici, sens fig.); b) 1547 [éd.] « voler haut (en parlant d'un oiseau) » (Ant. Mizauld, Mirouer du temps, fo58 rods Gdf.); c) 1911 « voler, passer au-dessus de (en parlant d'un avion) » (Lar. mens., avr.); 2. fig. 1955 « passer rapidement sur, lire ou examiner d'une façon superficielle » (Martin du G., Souv. autobiogr., p. XLVII). Dér. de voler2*; préf. sur-*. Fréq. abs. littér.: 134.