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SURSITAIRE, adj. et subst.
A. − (Personne) qui a obtenu un sursis; (personne) qui est en sursis. P. métaph. Le ciel déjà prend goût de terre puisqu'on est des morts sursitaires (Aragon, Rom. inach., 1956, p. 47).
B. − En partic.
1. (Celui) qui bénéficie d'un sursis d'incorporation. Ainsi un étudiant « sursitaire » ne peut être élu: il a satisfait aux obligations de la loi sur le recrutement puisqu'il a subi le conseil de revision et est en sursis d'appel régulier; mais il n'a pas accompli définitivement son temps de service actif (Vedel, Dr. constit., 1949, p. 379).
2. (Celui) qui, durant la première guerre mondiale, était mobilisé sur place en raison de son emploi ou de ses fonctions indispensables au bon fonctionnement de l'industrie ou de l'économie du pays au lieu d'être envoyé sur le front des opérations. Les commissions d'achat interalliées groupent dans Kingsway des intermédiaires, des banquiers en mission et des sursitaires, auprès des grandes maisons en deuil et de l'aristocratie décimée (Morand, Londres, 1933, p. 65).
Prononc.: [syʀsitε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1916 subst. masc. (Petit Parisien, 18 juin ds Esn. Notes). Dér. de sursis*; suff. -aire2* d'apr. militaire*.