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SURPLOMBER, verbe
A. − Empl. intrans.
1. Pencher en avant, former une saillie par rapport au plan vertical. L'ensemble est complété par une dernière corniche où surplombent à chaque extrémité des gargouilles de pierre (Theuriet, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 5).Les rues mal alignées où surplombent des façades triangulaires brodées de bois peints et d'inscriptions dorées (Faure, Hist. art, 1914, p. 503).
2. Surplomber sur.Etre au-dessus de, occuper une position dominante. Synon. dominer.Elle s'assit tendrement sur moi, derrière un rocher de La Noveillard, devant la mer, sous le soleil. Mais malgré la solitude, j'étais troublé, inquiet. La route surplombait sur nous. Mon bonheur fut d'autant plus court (Michelet, Journal, 1858, p. 430).P. métaph. Dans ce siècle où sur tous l'esclavage surplombe, Où tout être, perdu dans la nuit, quel qu'il soit, (...) offre toujours assez de place pour un maître (Hugo, Légende, t. 1, 1859, p. 219).
B. − Empl. trans.
1. Former une saillie, une avancée (par rapport à ce qui se trouve à la base, en bas). Son bord [de la table scolaire] surplombe le bord antérieur du banc; le banc reçoit les deux tiers des cuisses (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 182).Le sentier que je suis, assez vertigineux, surplombe le gouffre, est surplombé lui-même par d'immenses rochers qui se referment à demi, formant voûte, mais voûte crevée comme celle du Panthéon d'Agrippa, et qui permet le regard du ciel (Gide, Journal, 1923, p. 758).
2. Se trouver au-dessus du niveau de, dominer. Pays-Bas trempés d'humidité par la multiplicité des canaux et des fleuves, par la proximité d'une mer qui les entoure et les surplombe (Arts et litt., 1935, p. 64-16).On crée de plus en plus dans ce genre de chasse de petits observatoires qui surplombent le sol de quelques mètres (Vidron, Chasse, 1945, p. 90).
REM.
Surplombant, -ante, part. prés. en empl. adj.a) Qui penche vers l'avant, qui forme une saillie par rapport à la base. Roche surplombante. Je ne vis pas [à Brantôme] une maison qui ne fût du XVIeou XVIIesiècle. Les portes cintrées de la Renaissance, les étages supérieurs surplombants (Michelet, Journal, 1835, p. 177).b) Qui est au-dessus, qui domine. De ma position légèrement surplombante, le profil perdu [d'une jeune femme] se détachait sur la coulée de fleurs avec le contour tendre et comme aérien que donne la réverbération d'un champ de neige (Gracq, Syrtes, 1951, p. 55).
Prononc. et Orth.: [syʀplɔ ̃be], (il) surplombe [-plɔ ̃:b]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1691 « être hors d'aplomb (en parlant d'un mur, etc.) » (D'Aviler, Cours d'archit., p. 830, s.v. surplomb). Dér. de plomb (ds l'expr. à plomb), dés. -er, préf. sur-*. Cf. a. prov. sobreplombar (1447 ds Pansier). Fréq. abs. littér.: 168.
DÉR.
Surplombement, subst. masc.Fait de surplomber; partie (d'une masse) qui surplombe. Synon. surplomb.De temps en temps, une truite (...) allait se mettre la tête en avant sous un surplombement de la rive, se laissant balancer, immobile, dans le mouvement de l'eau (Ramuz, Gde peur mont., 1926, p. 155).Le surplombement des étages supérieurs par rapport au rez-de-chaussée trouve sa justification fonctionnelle dans certaines grandes villes (Siegel, Formes structurales archit. mod., 1965, p. 116). [syʀplɔ ̃b(ə)mɑ ̃]. 1reattest. 1796 « état de ce qui surplombe » (H. B. de Saussure, Voy. Alpes, t. 6, p. 320); de surplomber, suff. -(e)ment1*.
BBG.Darm. 1877, p. 67 (s.v. surplombant).