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SURHAUSSER, verbe trans.
A. − Empl. trans.
1.
a) Augmenter la hauteur de quelque chose, mettre quelque chose à un niveau plus haut que le niveau initial. Synon. exhausser, surélever; anton. surbaisser.Surhausser un mur. Déjà l'heure grise qui tend ses crêpes d'ombre sur la campagne, surhaussant les cimes, approfondissant les vallons, avait fait sortir de leur demeure les bêtes des bois (Pergaud, De Goupil, 1910, p. 7).La bibliothèque (...) est composée de deux pièces que sépare un simple rideau: une, très exiguë et surhaussée de trois marches, où travaille M. Floche, à une table devant une fenêtre (Gide, Isabelle, 1911, p. 614).
b) ARCHIT. Augmenter la flèche de l'ouverture (d'une voûte, d'un arc). Anton. surbaisser. (Dict. xixeet xxes.).
Part. passé en empl. adj. Arc, cintre, voûte surhaussé(e). Arc, cintre, voûte dont la hauteur est supérieure à la moitié de la largeur. Anton. surbaissé.Une église romane du XIesiècle, à qui son plan circulaire, sa voûte divisée par arcades (...), ses pleins cintres surhaussés et son chœur placé au milieu (...) donnent je ne sais quel air bas-empire et gallo-romain (Flaub., Champs et grèves, 1848, p. 279).
2. Au fig., vieilli. Attribuer à une marchandise, à une monnaie une valeur supérieure à la valeur réelle. Synon. surévaluer.Il a surhaussé sa marchandise. Surhausser la valeur des espèces (Ac. 1878).
P. anal. Les grosses questions, qui surhaussent même les plus petits de la diplomatie (Goncourt, Journal, 1860, p. 826).
B. − Empl. pronom., au fig. Se hausser au-dessus de sa propre valeur. Chez l'homme (...), la volonté de vivre [a dû] se surhausser jusqu'à l'absolue volonté de puissance (G. Bataille, Exp. int., 1943, p. 240).
Prononc. et Orth.: [syʀose], (il) surhausse [-o:s]. Ds Martinet-Walter 1973 une réalisation répond au h de l'orth. par un coup de glotte. Att. ds Ac. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 fig. sorhaucier « élever, exalter (le jour de Noël) » (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, rédaction AB, 1985) − xvies., Sibil., Anteros, p. 46, éd. 1581 ds Gdf.; 2. ca 1200 « lever » (Aiol, 6586 ds T.-L.), rare au sens propre av. le xviies.: 1611 « lever en hauteur » (Cotgr.); 1676 archit. part. passé adj. (Félibien, p. 775, s.v. voute: berceau surhaussé); 1690 id. surhausser (Fur.); 3. 1593 surhausser les tailles (Satyre Ménippée, Harangue de Mrd'Aubray, éd. Ch. Read, p. 198); 1602 surhausser qqc. de prix (Edit. sept., Rec. gén. des anc. lois fr., t. 15, p. 273). Dér. de hausser*; préf. sur-*.
DÉR.
Surhaussement, subst. masc.a) α) Action d'augmenter la hauteur de quelque chose; résultat de cette action. Synon. surélévation; anton. surbaissement.Le surhaussement des mâts expose, par un grand coup de vent largue, le bâtiment à être couché (Maizière, Nouv. archit. nav., 1853, p. 4).Les rez-de-chaussées (pouvant s'étendre dans les sous-sols) ou les derniers étages (qui peuvent se compléter par un surhaussement) des grands immeubles (Colloque géogr. appl., 1962, p. 23). β) Archit. Élévation donnée (à un arc, une voûte) au-delà du plein cintre. Il vaut mieux outre-passer l'arc que le surhausser (...) si l'arc est outre-passé, le spectateur sera frappé du surhaussement, parce qu'il verra la surface des intrados dans toute son étendue (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 280).b) Vx, au fig. Augmentation (d'un prix, d'une valeur) au-delà du prix réel, de la valeur réelle. Synon. surévaluation.Le surhaussement des marchandises (Ac. 1798-1878). [syʀosmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. 1resattest. 1578 fin. (F. Garrault, Rec. des princ. advis du compte par escuz, Bjj ds DG), 1706 archit. (Rich.); de surhausser, suff. -ment1*.