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SURDÉTERMINATION, subst. fém.
A. − PHILOS. Détermination provoquée par une cause de niveau supérieur aux causes immédiates apparentes. Pour l'homme vraiment religieux, pour le primitif par exemple, toute action est un rite, c'est-à-dire qu'en dehors de son sens matériel et objectif, elle admet une surcharge de signification, une surdétermination en fonction du sacré qui l'oriente et la met en place (Philos., Relig., 1957, p. 34-14).
B. − PSYCHOL., PSYCHANAL. ,,Fait qu'une formation de l'inconscient, symptôme, rêve, etc., renvoie à une pluralité de facteurs déterminants`` (Ancelin 1971). Toutes les lois précédentes agissent grâce à une surdétermination fréquente de l'idée délirante du complexe exprimé. Il faut, (...) une série illimitée d'actions psychiques agissant dans le même sens et s'exprimant par une résultante symbolique unique (A. Hesnard, Les Théories psychologiques et métapsychiatriques de la démence précoce, in Journ. de psychol., 1914, p. 51 ds Quem. DDL t. 29).
Prononc.: [syʀdetε ʀminasjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1. a) 1906 psychanal. (A. Maeder, in Arch. de psychol., VI, p. 150 ds Quem. DDL t. 21); b) 1955 psychol. (D. Lagache, La Psychanalyse, p. 51 [P.U.F.] ds Rob., s.v. rêve); 2. 1951 ling. (P. Guillaume, Introd. à la psychol., 2epart., ch. II, p. 203: tout mot reçoit [...] une surdétermination accidentelle et individuelle); 3. 1953 log. (Lar. 20eSuppl.). Dér. de détermination*; préf. sur-*.