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SUPRANATIONAL, -ALE, -AUX, adj.
A. − DR. [En parlant d'une autorité, d'un pouvoir, d'un organisme] Qui est placé au-dessus des gouvernements, des institutions nationales. Organisme supranational; assemblée, autorité, communauté supranationale. L'impossibilité de concilier les thèses des « fédéralistes » et des « unionistes » (...), opposés à toute concession à un pouvoir supranational, n'a pas permis d'obtenir un résultat digne des efforts déployés (Ginestet, Ass. parlem. eur., 1959, p. 19).
[En parlant d'une action ou d'une situation] Qui prime sur les institutions, les décisions nationales. Décisions supranationales. Le système penche vers le pouvoir supranational et vers le plan supranational. Ou bien, chaque économie nationale reste-t-elle maîtresse de son propre taux de croissance? (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 291).
Empl. subst. Partisan du supranationalisme. Synon. supranationaliste (infra rem.).Cette formule n'est pas si éloignée qu'il y paraît du transfert d'autorité réclamé par les « supranationaux » (Le Monde, 2 nov. 1973ds Gilb. 1980).
B. − Qui concerne plusieurs nations, un groupe de pays. Un budget, ordre supranational. Étrange Église civile [les Saints-Simoniens] qu'animait la mystique du travail manuel mis au service de quelque grande œuvre sociale et supranationale (Morand, Route Indes, 1936, p. 75).
REM. 1.
Supranationalement, adv.,écon. pol. De manière supranationale. La période (...) permet d'isoler idéalement des tendances longues pour des économies dont on peut supposer d'autre part qu'elles sont régularisées nationalement et supranationalement par les politiques anti-cycliques (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 538).
2.
Supranationalisation, subst. fém.,écon. pol. Action de donner un statut supranational; résultat de cette action. Supranationalisation des économies. L'Europe du Sud peut craindre qu'une supranationalisation rapide ne sanctionne ipso facto sa faiblesse et sa subordination (J.-P. Sebord, Le Nouv. déséquilibre mondial, 1973ds Gilb. 1980).
3.
Supranationalisme, subst. masc.,pol. Doctrine, tendance politique qui est favorable à l'instauration d'institutions supranationales. Le chancelier, soutenu par son parti, défend le supranationalisme et l'intégration (Le Monde, 18 mars 1966ds Gilb. 1980).
4.
Supranationaliste, adj. et subst.,pol. (Personne) qui est favorable au supranationalisme. (Ds GDEL, Rob. 1985).
5.
Supranationalité, subst. fém.,pol. Caractère de ce qui est supranational. Apôtre, partisan de la supranationalité. La doctrine du Parti communiste français en matière de construction européenne est en substance: oui à la Communauté économique européenne, non à la supranationalité (Valeurs actuelles, 4 févr. 1974ds Gilb. 1980).
Prononc.: [sypʀanasjɔnal], plur. masc. [-o]. Étymol. et Hist. 1911 supra-national (Combes de Lestrade, La Vie intern., p. 141 ds Quem. DDL t. 15). Formé de l'élém. supra-* et de national*. Cf. l'angl. supranational « id. » dep. 1908 ds NED. Fréq. abs. littér.: 39. Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 102 (et s.v. supranationalité). − Quem. DDL t. 2, 12, 15, 20.