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SUBSIDE, subst. masc.
Le plus souvent au plur.
A. − Vx. Contribution, impôt payé par les sujets pour subvenir aux besoins de l'État. Le produit de taxes si mal réparties avait des limites, et les besoins des princes n'en avaient plus. Cependant ils ne voulaient ni convoquer les États pour en obtenir des subsides, ni provoquer la noblesse, en l'imposant, à réclamer la convocation de ces assemblées (Tocqueville, Anc. Rég. et Révol., 1856, p. 182).Le roi ordonnait que les habitants de Creux et de Domrémy fussent francs de toutes tailles, aides, subsides et subventions (A. France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 524).
B. − Somme qu'un prince, qu'un État accorde à un autre prince, à un autre État à titre d'aide ou de prêt. Fournir des subsides. Quoi! Madame, s'il vous était démontré d'une manière évidente, irrécusable, qu'une partie de vos subsides entre dans les coffres du duc de Marlborough, et que c'est là le motif qui lui fait continuer la guerre (Scribe, Verre d'eau, 1840, III, 6, p. 675).Mais, quand il les vit de retour sur le Rhin, tandis que le duc d'York, tirant de son côté, rentrait en Hollande, il perdit son sang-froid et, rejetant la responsabilité du désastre sur les Prussiens, supprima tout subside, le 17 octobre (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 318).
C. − Somme d'argent versée à un particulier ou à un groupement à titre de secours. Synon. aide, allocation, don1, subvention.Max Jacob vit en effet pauvrement, sans cependant manquer de rien, à cause de certaines relations qu'il a, par exemple, Poiret, dont il est vrai qu'il reçoit quelques subsides (Léautaud, Journal littér., 3, 1916, p. 223).La liberté de l'enseignement n'entraîne nullement, pour les parents d'élèves de l'enseignement privé, le droit d'exiger de l'État qu'il accorde des subsides à l'école de leur choix qui fait inutilement concurrence à l'école publique (Encyclop. éduc., 1960, p. 92).
P. compar. À mesure même que sa faim religieuse s'augmentait, à mesure qu'il appelait de toutes ses forces, comme une rançon pour l'avenir, comme un subside pour sa vie nouvelle, cette foi qui se laissait voir (...) des idées se pressaient dans son esprit toujours en ignition (Huysmans, À rebours, 1884, p. 288).
Prononc. et Orth.: [sybzid], [-psid]. Passy 1914 [-psid]; Barbeau-Rodhe 1930 [-bsid], [-psid], [-bzid]; Warn. 1968 [-psid], [-bzid]; Martinet-Walter 1973, Lar. Lang. fr. [-bzid], [-psid]; Rob. 1985 [-bzid] (v. Buben 1935,140; Fouché Prononc. 1959, p. 322: ,,Le second s de subside (et dérivés) pouvant être sourd ou sonore (...) le b de ces mots se prononce [p] dans le premier cas et [b] dans le second``). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1220 [ms. de 1327] succide « assistance, soutien » (Cart. de Guise, B.N. l. 17777, fo66 rods Gdf. Compl.); 1236 subside « id. » (Livre Roisin, éd. Brun-Lavainne, p. 244; trad. d'un doc. lat. de 1236); 2. 1314 subside « impôt occasionnel, secours d'argent accordé par des sujets à leur souverain » (Bevans, The old french vocabulary of Champagne, p. 154); 3. 1694 « secours d'argent qu'un État donne à une puissance alliée, en conséquence des traités antérieurs » (Ac.); 4. 1835 « somme d'argent quelconque versée à titre de secours » (Balzac, Goriot, p. 99). Empr. au lat.subsidium « réserve, troupes de réserve, soutien, renfort, assistance, ressources », dér. de subsidere « être placé en réserve ». Fréq. abs. littér.: 139.