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STRESSER, verbe
A. − Empl. trans.
1. [Le suj. désigne une pers.] Soumettre quelqu'un à une tension, à un stress. Les programmes pléthoriques amènent (...) les enseignants à « stresser » les élèves, de crainte de ne pas terminer [le programme] (Le Point, 6 mars 1989, p. 106, col. 2).
2. [Le suj. désigne une circonstance ou un ensemble de circonstances, des conditions de vie] Être une cause de tension, de contrainte pour quelqu'un. Loin de stresser Michel, son nouveau rythme de vie le stimule (Aldo, Jean-Mi, Ludo, Coluche à cœur et à cris, Paris, Édition no1, 1987, p. 165).
B. − Empl. intrans., fam. Être tendu, angoissé; s'inquiéter. Dans mes impostures, je parle beaucoup de la santé, des hôpitaux, de la mort. C'est ce qui me poursuit et me hante. Quand je vois les films de Woody Allen, je stresse parce que je me reconnais dans ses personnages (L'Est Républicain, 30 sept. 1987, p. 25, col. 1).
REM. 1.
Stressant, -ante, part. prés. en empl. adj.a) Physiol., psychol. Qui provoque ou peut provoquer une tension, un stress. Agent stressant; caractère, effet stressant de qqc.; situation stressante. Comment se fait-il qu'avec leur hémisphère droit, qui les équilibre largement quant aux phénomènes stressants et spatiaux, les hommes soient infiniment plus criminels que la femme? (Le Monde, 17 nov. 1982, p. 16, col. 2).b) Qui a un caractère agressif, angoissant, choquant. Pour accroître la sensibilisation du public aux dangers qui l'entourent, la Régie [La R.A.T.P.] (...) a renoncé à diffuser des appels par haut-parleurs. « Il faudrait les répéter fréquemment. Ce serait stressant » a estimé le service d'exploitation (L'Événement du jeudi,18 sept. 1986,p. 9, col. 3).
2.
Stressé, -ée, part. passé en empl. adj.[En parlant d'une pers.] a) Physiol., psychol. Qui accumule de trop fortes doses de stress et dont l'organisme donne des signes de fatigue, d'épuisement. Faute de pouvoir être soignés par des méthodes thérapeutiques adaptées, beaucoup de Japonais stresséset notamment les femmestraitent (ou aggravent) leur mal par l'alcool (L'Est Républicain, Magazine dimanche, 24 mai 1987, p. 3, col. 1).Empl. subst. Les décharges humorales s'accumulent donc, à moins que le malheureux « stressé » ne s'en libère après coup en donnant une volée de bois vert à un être cher (Le Point, 26 févr. 1973, p. 61, col. 2).b) Qui est tendu nerveusement, éprouvé, angoissé. Sylvie Joly est terriblement vulnérable, ses contradictions et ses déchirures ne se comptent plus. C'est un être stressé, angoissé (Le Figaro, 13 janv. 1987, p. 33, col. 3).
Prononc.: [stʀese], [stʀ ε-], (il) stresse [stʀ εs]. Étymol. et Hist. 1953 adj. agents stressants (Lar. mens., t. 13, p. 257, col. 2); 1970 stresser (Rob. Suppl.). Dér. de stress, d'abord sous la forme d'un part. prés. adj.; dés. -er. Le verbe angl. to stress n'est att. que tardivement en biol. et psychol. (1973 ds NED Suppl.2) et l'adj. corresp. à stressant est stressful (1952, ibid.) à côté du subst. stressor désignant l'agent stressant (1950, ibid.).