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STOPPER1, verbe
A. − Empl. trans.
1. [Le compl. désigne un véhicule, une machine, un moteur] Faire s'arrêter. Mouillé à 18 heures, filé trois maillons, stoppé la machine (Le Clère1960).Quand Ader (...) vit le sol s'enfoncer sous lui et l'avion, déporté par le vent, quitter la piste préparée, il perdit son sang-froid. Il stoppa le moteur et se laissa tomber (P. Rousseau, Hist. techn. et invent., 1967, p. 357).
P. anal., fam. [Le compl. désigne une pers.] Empêcher (quelqu'un) de poursuivre son déplacement. Synon. arrêter, immobiliser.J'attendais qu'il retourne avec la cafetière pour le stopper au passage (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 625).Il se dirigea vers la seconde piaule. Mais Ali le stoppa:Minute (Le Breton, Rififi, 1953, p. 182).
2. SPORTS
a) [Le compl. désigne un attaquant] Arrêter. Stopper le porteur du ballon (en le plaquant) (L'Auto, 11 janv. 1941ds Petiot 1982).Le boxeur, pour stopper son adversaire, se hausse sur la pointe des pieds (R. Vuillemin, Éduc. phys., 1941, p. 166).
b) [Le compl. désigne une balle] Bloquer. Le gardien des buts (...) stoppe une balle haute (Match, 17 déc. 1935, p. 11 ds Grubb Sports 1937, p. 71).
3. Au fig. Arrêter le déroulement d'une action, l'évolution de quelque chose. Synon. enrayer, juguler.Stopper la croissance, le développement, l'essor, l'expansion, l'invasion, un processus, le progrès; stopper une maladie. Le sulfamide n'étant pas, lui, un facteur de croissance pour la bactérie, la culture est stoppée dans son développement (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946 [1943], p. 85).Règles contractuelles et institutionnelles pour stopper le gaspillage et l'inflation (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 373).
B. − Empl. intrans.
1. [Le suj. désigne un véhicule, une machine] S'arrêter dans sa marche. D'un taxi qui stoppe à ma hauteur, Gaston Gallimard saute sur le trottoir (Martin du G., Souv. autobiogr., 1955, p. LVII).Une motocyclette conduite par un petit homme sec (...) m'avait doublé et s'était installée devant moi, au feu rouge. En stoppant, le petit homme avait calé son moteur et s'évertuait en vain à lui redonner souffle (Camus, Chute, 1956, p. 1500).
2. [Le suj. désigne une pers.] Interrompre son déplacement, s'arrêter. Stopper brusquement, net. Cré tonnerre! dit La Guillaumette stoppant sur place (Courteline, Train 8 h. 47, 1888, p. 121).À l'angle de la rue de l'Université, à quelques pas de chez lui, une peur le saisit: la peur panique de la solitude qui l'attendait là-haut. Il stoppa net, prêt à fuir (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 906).
P. anal. S'arrêter de parler. Sa bouche remuait, il semblait au bord même de l'aveu; puis, soudain, comme si les paroles se bloquaient dans sa gorge, il stoppait net (Martin du G., Thib., Sorell., 1928, p. 1226).
3. Au fig. [Le suj. désigne le développement d'une action, d'un mouvement] S'arrêter, s'immobiliser. La sociologie criminelle est devenue une véritable science. Pourtant, chose curieuse, pendant la première moitié du XXesiècle, l'élan théorique en notre matière parut stopper (Traité sociol., 1968, p. 211).
Prononc. et Orth.: [stɔpe], (il) stoppe [stɔp]. Homon. et homogr. stopper2. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1841 intrans. stoper « s'arrêter » (Les Français peints par eux-mêmes, Province I, 178 ds Höfler Anglic.); 1842 stopper (Dumont D'Urville, Voy. Pôle Sud, t. 1, p. 216, note 32); 2. 1847 trans. stoper « arrêter » (Balzac, Cous. Pons, p. 147). Dér. de stop* (dés. -er) prob. d'apr. l'angl. to stop (v. stop étymol.). Fréq. abs. littér.: 138.
DÉR.
Stoppage, subst. masc.a) Vieilli. Fait d'arrêter un véhicule ou un moteur en mouvement; son résultat. Pour faire remonter la torpille [de Whitehead] à la surface, aussitôt le stoppage effectué, on a placé un ressort de rappel sur l'arrière de la tige du piston du servo-moteur (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., t. 1, 1889, p. 659).b) Au fig. Fait d'arrêter l'essor, l'évolution d'un mouvement économique. Les industries motrices exercent sur leur milieu des effets d'entraînement ou des effets de stoppage (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 3).Fisc. Stoppage à la source*. [stɔpa:ʒ]. 1reattest. 1888 (Lami, Dict. de l'Industr., VIII, 66 ds Bonn., p. 148); de stopper1, suff. -age*; cf. aussi l'angl. stoppage « blocage » (p. ex. d'une somme, dep. 1465 ds NED) « obstruction, arrêt » dér. de to stop. − Fréq. abs. littér.: 12.