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STIPENDIER, verbe trans.
A. − Vieilli ou littér. Avoir à sa solde; payer quelqu'un pour accomplir une tâche. Stipendier des troupes. Qu'est-ce que cela fait à la claque que le public en soit ennuyé? Il la supporte, la stipendie et se persuade qu'elle est nécessaire, « au moins pour les comédiens » (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 84).Stipendiez des missionnaires pour prêcher des missions dans tous les villages (Renan, Avenir sc., 1890, p. 332).
B. − Littér., souvent péj. Payer quelqu'un pour accomplir une basse besogne. Stipendier des bandits. Les républicains accusaient la perfide Albion de stipendier la croisade contre-révolutionnaire pour satisfaire, en toute sûreté, son égoïste avidité (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p. 512).
Au passif. [P. méton. du suj.] Des chaires ont été créées, des récompenses proposées et décernées, des sophistes gagés, des journaux stipendiés, la justice corrompue, la religion invoquée (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 2, 1846, p. 12).
Prononc. et Orth.: [stipɑ ̃dje], (il) stipendie [-di]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) 1460 part. passé subst. « celui qui est à la solde de quelqu'un, qui touche un salaire » (Guillaume Coquillart [père], trad. Flavius Josèphe, Bellum judaicum ds G. Coquillart, Œuvres, éd. Ch. d'Héricault, t. 2, p. 320); 1790 empl. péj. (Marat, Pamphlets, Dénonc. Necker, p. 82: de pauvres bourgeois qu'une poignée de stipendiés mettait en fuite); b) 1479 en fonction verbale « payer, donner une solde, un salaire » (Ordonnances des rois de France, t. 18, éd. Pastoret, Paris, 1828, p. 538); 1812 péj. (Mozin-Biber: ces brigands sont stipendiés). Empr. au lat.stipendiari « toucher une solde », stipendiatus « qui est à la solde », le sens actif du verbe « prendre à sa solde » étant refait d'après celui du part. passé.