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STENTOR, subst. masc.
A. − Voix de stentor. Voix forte et puissante. Il lui donnait ce titre au moins vingt fois par jour, et avec une voix de stentor, ce qui faisait beaucoup d'effet et faisait croire à ses paroles (Stendhal, L. Leuwen, t. 2, 1835, p. 286).Je lui administrai, d'une voix de stentor, une engueulade soignée (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 173).V. huée ex. 1.
Loc. adj., plais. De stentor. Retentissant. Que l'aube déployant ses lèvres (...) Lui jette un baiser de stentor (Mallarmé, Vers circonst., 1898, p. 85).
P. méton., rare. Homme doué d'une telle voix. Non, concéda encore Pierrot. Je suis entré à l'œil.Ça c'est le comble, beugla le stentor (Queneau, Pierrot, 1942, p. 29).
B. − ZOOL. Protozoaire cilié d'eau douce en forme d'entonnoir. Si l'on prend un infusoire assez volumineux, tel que le stentor, et qu'on le coupe en deux moitiés contenant chacune une partie du noyau, chacune des deux moitiés régénère un stentor indépendant (Bergson, Évol. créatr., 1907, p. 261).
Prononc. et Orth.: [stɑ ̃tɔ:ʀ]. Comparer avec mentor [mε ̃-]; [ɑ ̃] sous l'infl. de l'orth. Étymol. et Hist. 1. [1576 Sotties, 2, 230 d'apr. FEW t. 12, p. 255b] 1610 à voix de Stentor (P. Coton, Institution catholique, II, 114 ds R. Philol. fr. t. 43, p. 133); 2. 1841 zool. « protozoaire d'eau douce » (Dujardin, Hist. nat. des infusoires, Paris, Libr. encyclop. de Roret, p. 520: Les Stentors sont du nombre des plus grands Infusoires). Du n. de Stentor guerrier de l'Iliade dont la voix, selon Homère, était aussi puissante que celle de cinquante hommes criant à la fois, du gr. Σ τ ε ́ ν τ ω ρ (Iliade, 5, 785); le sens 2, empr. au lat. sc. stentor, (1815, Oken, Lehrb. Nat. 3 [1], 45 ds Neave, t. 4, 1940, de Hydra stentorea, Linné, Syst. nat. X), ce protozoaire étant ainsi nommé à cause de sa forme allongée en porte-voix. Fréq. abs. littér.: 30.
DÉR.
Stentorien, -ienne, adj.,littér. De stentor. Rien n'est plus amusant que les réceptions de MmeAdam de l'heure présente, où elle reçoit le faubourg Saint-Germain. Un laquais à la voix stentorienne, mais fort ignorant des noms de l'ancienne monarchie, les écorche tous (Goncourt, Journal, 1893, p. 386).− [stɑ ̃tɔ ʀjε ̃], fém. [-jεn]. − 1reattest. 1857 poumons stentoriens (Baudel., Nouv. Hist. extr., p. 233); de stentor, suff. -ien*.
BBG.Quem. DDL t. 17 (s.v. stentorien).