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STATUAIRE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − Subst. masc. Sculpteur qui réalise des statues. On lui livre [au bonnetier] un manche à balai pour en faire une Vénus callipyge. Madame Paturot excellait dans cet art; elle avait le coup d'œil du statuaire (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 157).L'expression d'un potier, d'un verrier, d'un ferronnier, peut être d'une évocation aussi prenante et d'une étendue aussi mystérieuse que celle d'un peintre, d'un statuaire, d'un musicien, tous poètes (Bremond, Poés. pure, 1926, p. 132).
B. − Subst. fém.
1. Art de réaliser des statues. Subordonnant tout, même la morale, à la statuaire, ils [certains hommes] regrettent la nudité, la gymnastique, les athlètes, par dévouement aux sculpteurs (Joubert, Pensées, t. 2, 1824, p. 10).Cette vue philosophique est très propre à mettre la statuaire au premier rang des arts: elle laisse entendre qu'un beau corps pour Phidias est quelque chose d'analogue à ce que nous appellerions une âme bien née (Barrès, Voy. Sparte, 1906, p. 72).
2. Ensemble et caractères des statues appartenant à une époque, à un pays, à un monument. La statuaire antique, grecque; la statuaire monumentale. Est-ce que la destruction de tant de merveilleux jeunes gens, qui étaient des statues polychromes incomparables, n'est pas du vandalisme aussi? Est-ce qu'une ville qui n'aura plus de beaux hommes ne sera pas comme une ville dont toute la statuaire aurait été brisée? (Proust, Temps retr., 1922, p. 793).P. métaph. Les merveilles propres à la mer, et la statuaire accidentelle des rivages sont offertes gracieusement par les dieux à l'architecte (Valéry, Eupalinos, 1923, p. 70).
II. − Adjectif
A. − Qui se rapporte aux statues, qui donne lieu à la réalisation de statues, qui est représenté par une/des statue(s). Art statuaire. Michel-Ange est un véritable homme (...) mais il ne fait pas proprement de la peinture, il dessine des groupes statuaires (Barrès, Greco, 1911, p. 41).Colonne statuaire. ,,Colonne terminée par une statue`` (Littré).
B. − [En parlant d'un matériau] Qui sert à réaliser des statues. Bronze statuaire. Lorsqu'il [le gypse] est blanc et de texture saccharoïde, il peut remplacer le marbre statuaire (Bourde, Trav. publ., 1928, p. 80).
C. − Rare. [En parlant d'une pers.] Qui présente des caractères physiques, des qualités plastiques dignes d'être représentés par une statue. P. métaph. Des centaines, des millions de vers [de Racine] m'assaillent (...); d'une telle ligne, d'une telle coupe; d'un tel couronnement; si plastiques; si statuaires; d'une telle évocation; d'un tel marbre (Péguy, V.-M., comte Hugo, 1910, p. 785).
Prononc. et Orth.: [statɥ ε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1495 subst. masc. « sculpteur qui fait des statues » (Jean de Vignay, Miroir hist., IX, 136, éd. 1531 ds Delb. Notes mss); 2. 1549 subst. fém. « art de faire des statues » (J. Du Bellay, La Deffence et Illustration, éd. H. Chamard, p. 185, 51). B. Adj. 1504-09 art statuaire (J. Lemaire de Belges, La Couronne margaritique, éd. J. Stecher, t. 4, p. 54). Empr. au lat.statuarius, subst. av. A 1, stuatuaria adj. dans le syntagme ars stuatuaria, av. B, statuaria subst. fém. p. ell. de ars, av. A 2, dér. de statua (v. statue). Fréq. abs. littér.: 182. Bbg. Quem. DDL t. 21.