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STANDARD1, subst. masc.
A. − Élément de référence, règle fixée pour définir ou évaluer un produit, une méthode de travail, une quantité à produire, le montant d'un budget.
1. INDUSTR., MÉCAN. Modèle, norme de fabrication à suivre dans la réalisation de produits en série; ce qui est conforme à la norme. Standards européens. Standard de meules (Boissier1975).Le standard concerne tant le matériel, que le logiciel ou les langages (Virg.Micro-informat.1984).
2.
a) ÉLECTRON., TÉLÉV. Ensemble des caractéristiques d'un système de télévision, comprenant notamment le nombre de lignes composant l'image, la largeur de la bande de fréquences du signal vidéo, la polarité de la modulation, le type des signaux de synchronisation. Pendant plusieurs années, l'image à 819 lignes n'a pas paru particulièrement convaincante; mais surtout, un standard élevé entraîne des servitudes de tous ordres considérables (Matras, Radiodiff. et télév., 1958, p. 83).Standard de transmission (Giteau1970).
b) TÉLÉCOMM. Standard téléphonique, p. ell., standard. Système permettant de mettre en relation les différents postes d'une installation téléphonique intérieure, ou ces postes et le réseau urbain. Synon. central* téléphonique.Standardistes, employés, journalistes, messagers, miliciens se sentaient au front (...). Peut-être les avions étaient-ils de nouveau de la partie (...). Mais sous tous les bruits de standards on n'entendait aucune vibration de moteur (Malraux, Espoir, 1937, p. 747).
P. méton. Service chargé de recevoir et d'orienter les communications téléphoniques. Appeler le standard. La chambre aménagée et l'appartement contigu feraient l'affaire (...) le standard filtrerait mieux ici les coups de téléphone (Vialar, Bien-aller, 1952, p. 201).
Le dispositif, l'appareillage de connexion lui-même. Le téléphoniste plantait ses fiches dans le standard, et notait sur un livre épais les télégrammes (Saint-Exup., Vol nuit, 1931, p. 94).La connexion consiste en un jeu de jacks et de fils de contact, dont la disposition est comparable à celle d'un standard téléphonique (Couffignal, Mach. calc., 1933, p. 59).
3.
a) ÉCON. Standard (ou norme) de temps de mouvement. ,,Temps préétabli pour l'exécution d'un geste ou partie élémentaire de travail humain`` (Tez. 1968). Les différents systèmes de standards de temps de mouvements qui ont été successivement préconisés s'inspirent des travaux de Gilbreth (Tez.1968).
b) COMPTAB. ,,Élément de calcul normatif qui doit être (...) l'expression d'une performance optimale permettant d'apprécier la réalité du fonctionnement de l'entreprise, et de servir d'instrument de contrôle`` (ceneco Entr. 1980). Standards de matières premières, standard main-d'œuvre, standards de frais généraux (ceneco Entr. 1980).
c) FIN. Standards prévisionnels. ,,Coûts préétablis par unité d'œuvre, et servant d'instrument de mesure pour les prévisions de dépenses, et de normes comparatives pour apprécier les écarts`` (cida 1973).
B. − P. anal. ou au fig. Modèle de référence, norme adoptée par l'usage, par un groupe de personnes. (...) vous n'avez pas vu tous ces gosses aveugles, et les femmes avec leurs ventres ballonnés? (...) Il ne faut pas juger les Indiens d'après nos standards à nous (Beauvoir,Mandarins,1954,p. 533):
Une grande partie des écrivains soviétiques, renonçant à la recherche d'une forme nouvelle (...), restèrent sous le joug des canons esthétiques du passé. Ce mépris de la forme ne donna pas naissance à une nouvelle forme primitive, il aboutit à l'utilisation du standard existant. Arts et litt., 1936, p. 54-8.
[Avec un compl. prép. de] Standards de durée. Les villes concurrentes se rapprochent de mieux en mieux des standards d'hygiène fixés par l'association (Biot, Pol. santé publ., 1933, p. 56).Loc. Standard de vie. Niveau de consommation moyen atteint dans une population déterminée (d'apr. Willems 1970). Synon. niveau* de vie.Population au standard de vie très bas, incapable de prendre, par elle-même, des mesures défensives (mortalité atteignant jusqu'à vingt pour cent) (Le Corbusier, Charte Ath., 1957, p. 16).
C. − ZOOTECHNIE. Description très précise des caractères d'une race animale, par rapport auxquels on peut juger de la valeur d'un sujet examiné (d'apr. Villemin 1975). On peut se procurer un standard auprès des sociétés canines et des clubs spécialisés (Duchartre1973).Des standards existent pour les principales races de chevaux, de bovins, d'ovins, de caprins, de lapins, de chiens, de chats et d'oiseaux (Villemin1975).
Rem. Le Comité d'étude des termes techniques français propose de remplacer standard au sens général par norme, mais de conserver standard dans le domaine des télécomm. De même il recommande d'éviter standardisation et standardiser et de leur préférer normalisation et normaliser (d'apr. Sciences, nov.-déc. 1959, p. 88) cf. également Communiqué de l'Ac. fr. du 20-4-1967 ds Déf. Lang. fr., juin 1967, no38, p. 4 pour le remplacement de standard par norme.
Prononc.: [stɑ ̃da:ʀ]. Étymol. et Hist. I. 1. 1692 « étalon, titre légal (en parlant de la monnaie anglaise) » (E. Chamberlain, Etat nouveau d'Angleterre, sous le regne du roi Guillaume et la reine Marie, I, 16 ds Höfler Anglic.); 1857 « valeur de référence » (La Veleye, J. des Chem. de fer, p. 1213, c. 1 ds Bonn., p. 143); 2. 1895 « niveau, performance de référence à atteindre » standard d'instruction supérieure (P. Bourget, L'Éducation in Outre-Mer, p. 84 ds Rey-Gagnon Anglic.); 1933 standard de vie (Morand, Londres, p. 45); 3. 1895 « type, modèle, étalon » (P. Bourget, Outre-mer, II, 84 ds Bonn., p. 144); 1899 spéc. zootechnie (Agric. Mod., p. 3, ibid.); 4. 1950 (Lar. mens. t. 12, p. 397, col. 3: Un système de télévision se caractérise donc, entre autres, par le nombre de ses lignes dans une image et le nombre d'images par seconde: ces deux nombres forment les bases du « standard » adopté pour le système de télévision). II. 1904 standard téléphonique (La Revue des postes, télégraphes et téléphones, 13 janv., 2d ds Höfler Anglic.). I empr. à l'angl. standard, issu de l'a. fr. estandart, estandard (v. étendard étymol. et hist.) dont le passage au sens de « modèle, étalon de mesure (d'abord de monnaie ou de poids) » att. en fr. et en lat. du domaine angl. (v. NED et Latham) reste obscur. À partir de cet empl. le terme a pris les sens de « modèle, exemple » (xves. ds NED) et « niveau, valeur moyenne de référence » (déb. xviiies., ibid.) notamment dans l'expr. standard of living (1903, ibid.) ou standard of life (1898 ds NED Suppl.2). II représente prob. une subst. de l'empl. adj. de standard p. ell. de tableau ou table (téléphonique), v. standard2et ne corresp. pas à une dénom. anglaise.
DÉR.
Standardiste, subst.Personne chargée du service d'un standard téléphonique. Il décrocha le récepteur du téléphone. Donnez-moi maître Rosenberg, dit-il à la standardiste (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 181).En compos. Les commis, sténo-dactylographes, agents de bureau, téléphonistes-standardistes ont le régime du personnel administratif d'exécution des services extérieurs de l'État (Encyclop. éduc., 1960, p. 355).[stɑ ̃daʀdist]. 1reattest. 1933 (L'Auto, 3-4 oct., p. 1 ds Grubb Sports 1937, p. 70); de standard1(étymol. II), suff. -iste*.
BBG.Quem. DDL t. 18; 6 (s.v. standardiste).