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SQUATTER2, verbe trans.
S'installer illégalement dans un local vide, dans un immeuble inoccupé ou promis à la démolition, lorsqu'on est sans abri. Ailleurs, les palais des maharajahs ont été transformés en hôtels de luxe. A Bénarès, ils sont squattés par les pauvres (Télérama,2 juill. 1986, p. 12, col. 3).
Part. passé en empl. adj. Des immeubles squattés, sans eau ni électricité (Libération,28 oct. 1984, p. 15, col. 3).
P. anal. Occuper indûment une place, un lieu. C'était le 1erfévrier... 1954... (...), l'abbé Pierre squattait les radios (...) pour lancer un appel devenu célèbre (Libération,27 janv. 1986, p. 4, col. 2).Il y a ceux [les plus malins], comme ce jeune cadre dont la BMW squatte un passage clouté rue de Rennes, qui glissent eux-mêmes un vieux PV sous leur essuie-glace dans l'espoir de berner les contractuelles (L'Événement du jeudi,15 mai 1986, p. 64, col. 2).
REM. 1.
Squattériser, verbe trans.,synon. de squatter.[Depuis quelques années, une nouvelle main-d'œuvre étrangère] passe pour avoir l'habitude de « se débrouiller ». Elle « squattérise » des immeubles en démolition, on la chasse, elle « squattérise » d'autres immeubles, et ainsi de suite (Le Nouvel Observateur,14 déc. 1966, p. 20, col. 3).P. anal. Squattériser une salle de cours. Avant, je campais au cinquième étage. J'avais même pas une chaise pour m'asseoir. J'étais obligée de squattériser les places abandonnées, le temps d'une pause pipi ou café, par des collègues mieux lotis (Le Monde,4 mai 1985, p. 24).[Au part. passé p. méton.] Ce qu'ils peuvent être dégueulasses les jeunes (..). Sales, déjetés, je-m'en-foutistes, désordonnés (...). A Amsterdam, Stockholm, Zurich et Londres, on n'entend que ça, la complainte des parents squattérisés, pillés, dévastés, par ces hordes débraillées (Le Monde,7 mai 1985, p. 48, col. 1).
2.
Squattérisation, subst. fém.Fait de s'installer illégalement dans un local vide, un immeuble inoccupé lorsque l'on est sans abri. La « squattérisation » n'est pas un phénomène propre à Paris (...). Partout, la « colonisation » (...) de locaux vides par des personnes qui n'y ont aucun droit accompagne les crises du logement (Le Point,5 déc. 1977, p. 109, col. 2).
Prononc.: [skwate], (il) squatte [skwat]. Étymol. et Hist. 1969 (Le Monde, 1erfévr., 4c ds Höfler Anglic.). Formé sur squatter1* ou empr. à l'angl. to squat qui n'est cependant att. à l'empl. trans. dans ce sens que dep. 1975 ds NED Suppl.2, le lieu occupé étant gén. désigné par un compl. prép. alors que l'empl. trans. ou réfl. admet gén. un compl. d'obj. désignant une ou des pers. qu'on installe ou qui s'installent illégalement (v. NED Suppl.2, DAE et Americanisms).