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* Dans l'article "SOPRANO,, subst."
SOPRANO, subst.
MUSIQUE
A. − Subst. masc. Partie supérieure d'une polyphonie. Synon. dessus2.
1. [Dans une compos. polyphonique] Les œuvres incomplètes ont été réunies sous le n oXXI et ne trouveront place que dans les fac-similés et dans la table thématique, à l'exception de KI auquel manque le soprano et par conséquent le thème conducteur (Écorcheville, Suites orch., 1906, p. 1).
2. [Dans le chœur; p. oppos. aux autres voix du quatuor] Voix la plus aiguë, chez la femme ou chez l'enfant; plus rarement, voix de castrat. Quand une femme, à la voix de soprano, émet ses notes vibrantes et mélodieuses, à l'audition de cette harmonie humaine, mes yeux se remplissent d'une flamme latente et lancent des étincelles douloureuses, tandis que dans mes oreilles semble retentir le tocsin de la canonnade (Lautréam., Chants Maldoror, 1869, p. 181).Un soprano féminin s'éleva seul dans le chœur (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 36).
Soprano aigu, léger, coloratur. ,,Voix la plus haute et la plus brillante [se prêtant] à la virtuosité et à l'agilité, excellant dans les traits, les vocalises, les trilles et tous les ornements`` (Mus. 1976).
Soprano dramatique. Voix possédant ,,un timbre sombre et épais, volumineux dans le médium, recouvrant une tessiture variable, grave, centrale ou aiguë`` (Hist. de la mus., t. 1, 1960, p. 73 [Encyclop. de la Pléiade]).
Soprano lyrique. ,,Soprano central ou aigu, au timbre étouffé et mordant, prenant du volume dans la force`` (Hist. de la mus., t. 1, 1960, p. 73 [Encyclop. de la Pléiade]).
B. − P. méton., subst.
1. Femme ou enfant qui possède cette tessiture. Le chant des soprani reprend, Chant frêle, chant mouillé parmi la vaste église, Montant dans le silence (Rodenbach, Règne sil., 1891, pp. 119-120).Voir madame Grisi, soprano dramatique, créer Don Pasquale (Saint-Saëns, Portr. et souv.,1909, p. 229).
2. Sopraniste ou castrat. L'homme à la voix claire est accueilli par une volée de coups de bâton (...) « Ah! scélérat de soprano, lui crie-t-on, je t'apprendrai à faire le galant! » (Stendhal, Rome, Naples et Flor., t. 1, 1817, p. 31).Un gras soprano tord ses mâchoires béantes, C'est un charivari d'enfer! (Gautier, Poés., 1872, p. 181).
C. − P. anal. Instrument dont le timbre et la tessiture se rapprochent de ceux de la voix féminine. Ce beau soprano instrumental [la clarinette], si retentissant, si riche d'accents pénétrants quand on l'emploie par masses, gagne dans le solo en délicatesse, en nuances fugitives, en affectuosités mystérieuses ce qu'il perd en force et en puissants éclats (Berlioz, Instrument., 1844, p. 138).Le violon est avant tout un organe mélodique, le splendide et étincelant soprano des instruments à cordes (Lavignac, Mus. et musiciens, 1895, p. 155).
Empl. adj. [En parlant d'un instrument] Dont le timbre (excepté celui du sopranino) est le plus élevé. Ligature cuivre, saxophone soprano (Catal. Couesnon, 1934, p. 93).
Prononc. et Orth.: [sɔpʀano]. Ds Littré, etc., forme soprane [-pʀan] ou [-pʀa:n], transpos. graph. d'une prononc. à l'ital. accentuant [-pʀan] avec amuïssement de la voy. finale. Att. ds Ac. dep. 1835. Plur. soprani (Besch. 1845, Littré, etc.), sopranos (Ac. 1935, etc. et prop. du Conseil sup. de la lang. fr. ds J.O., Éd. des Doc. admin., 6 déc. 1990, p. 15, v. des scénarios). Étymol. et Hist. 1768 (Rousseau, s.v. castrato). Mot ital. att. comme terme de mus. dep. 1618 (Buonarroti ds Tomm.-Bell.), d'abord adj. « qui est au-dessus », du lat. vulg. *superanus (souverain1*). Fréq. abs. littér.: 61.
DÉR. 1.
Sopraniser, verbe intrans.,mus. Chanter en soprano. On l'avait chassé honteusement de la maîtrise, lui, le petit de circoncis, qui n'était plus bon à sopraniser (Arnoux, Rossignol napol., 1937, p. 15). [sɔpʀanize], (il) sopranise [-ni:z]. 1reattest. 1910 (Rostand, Chantecler, III, 4, p. 164); de soprano, suff. -iser*.
2.
Sopraniste, subst. masc.,mus. Chanteur adulte qui a une voix de soprano. Synon. castrat, fausset, haute-contre.Avant que Glück n'intervînt pour donner une importance égale ou supérieure à la musique par rapport aux chanteurs, le « sopraniste » régnait en maître sur les scènes lyriques italiennes (L'Œuvre, 16-17 nov. 1941). [sɔpʀanist]. 1reattest. 1842-43 (Sand, Consuelo, t. 3, p. 108); de soprano, suff. -iste*.
BBG. Hope 1971, p. 365. − Quem. DDL t. 12, 34.