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SONNEUR, -EUSE, subst.
A. − Personne qui a pour profession de sonner les cloches d'une église. Sonneur de cloches. Le léger fantôme d'une femme à peine adolescente parut (...): c'était la petite sonneuse de cloches. J'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour (Chateaubr.,Mém., t. 1, 1848, p. 442).Jeanne (...) fit un cadeau au sonneur de Domremy pour qu'il sonnât matin et soir plus longuement (Barrès,Cahiers, t. 2, 1901, p. 244).
Expr. pop., fam.
Dormir, ronfler comme un sonneur. Dormir très profondément et bruyamment. Ce pathétique réveillait en sursaut, dans l'épouvante ou dans la rage, quelques-uns de mes meilleurs amis: je ronflais comme un sonneur (Sartre,Mots, 1964, p. 163).
Boire comme un sonneur (vx). Boire avec excès. (Ds Ac.).
B. − Au masc.
1.
a) Vx ou région. Musicien de campagne, joueur d'un instrument traditionnel. Sonneur de vielle. Si vous fussiez venu de son temps (...) force ne vous eût point été (...) de passer pour un pauvre sonneur de cornemuse (Sand,Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1857, p. 80).[Les Portefaix] partaient pour la montagne, précédés d'un sonneur de galoubet qui les accompagnait quelques lieues pour leur donner le pas (Giono,Eau vive, 1943, p. 49).
Absol. Maître sonneur. Ménétrier (d'apr. Littré).
b) Joueur d'un instrument à vent, d'un cuivre. Sonneur de cor, de clairon. Au Boulingrin, où s'assemblaient, tous les soirs, l'élite de la ville, les ménétriers, joueurs de luth, de mandoline, de vielle, les sonneurs de trompe et de buccine, pour faire des concerts de voix et d'instrumens (Borel,Champavert, 1833, p. 120).
2. Spécialement
a) BÂT. Ouvrier chargé de manœuvrer la sonnette à main à l'aide d'une corde. (Dict. xxes.).
b) MINES ET CARR. ,,Ouvrier de l'accrochage qui, par une sonnerie, signale au machiniste d'extraction les manœuvres à faire pour la montée, la descente ou l'arrêt de la cage`` (Mét. 1955).
c) SPORTS (rugby). Celui qui sonne son adversaire. Il y a déjà beaucoup trop de sonneurs et de bagarreurs sur les terrains de rugby (L'Auto, 20 juin 1933ds Quem. DDL t. 5).
d) ZOOLOGIE
α) Crapaud verruqueux d'Europe, gris foncé, au ventre de couleur jaune ou orange. Sonneur à ventre de feu. Crapaud à ventre rouge, comptant plusieurs espèces (le mâle, à l'époque des amours, émettant un appel analogue à un son de cloche) (d'apr. Animaux 1981). En appos. Weiss, par exemple, implante un cœur surnuméraire dans la cavité abdominale d'un crapaud sonneur; trois mois après, l'organe greffé fonctionne encore (J. Rostand,La Vie et ses probl., 1939, p. 74).
β) Courlis, passereau du Brésil. (Dict. xxes.).
Prononc. et Orth.: [sɔnœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694, au masc. Étymol. et Hist. A. 1. 1260, 15 nov. « celui qui sonne les cloches » (Layettes du Trésor des chartes, t. 3, éd. J. de Laborde, Paris, 1875, p. 556a: As souneurs de la banc cloche); 1835 boire comme un sonneur (Ac.); 2. 1723 « ouvrier qui tire les cordes de la sonnette à enfoncer les pilotis » (Savary). B. 1491, 13 déc. « celui qui sonne d'un instrument de musique » sonneurs de trompette; de tabourin; de fluste (Arch. de Bretagne, t. 2, Nantes, 1884, p. 120). C. 1780 « espèce de courlis » (Buffon, Oiseaux, t. 5, p. 11 ds Littré). D. 1933 rugby (L'Auto, loc. cit.). Dér. de sonner*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 163. Bbg. Quem. DDL t. 10.