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SINISTRE2, subst. masc.
A. − Catastrophe naturelle qui engendre des dégâts importants. Sinistre d'une inondation, d'un tremblement de terre, de la sécheresse. Toulouse a été abîmé dimanche par un orage terrible. Je crains toujours d'apprendre quelque sinistre pour nos vignes. Arsène en a éprouvé un fâcheux: le tonnerre lui a tué quatre bœufs dans l'écurie (E. de Guérin, Lettres, 1846, p. 492).Le froid qui plus tard [après la bataille de la Moskowa] assaillit l'armée française, ne fut qu'un sinistre de plus dans un désastre aux trois quarts accompli (Proudhon, Guerre et paix, 1861, p. 266).
B. − Tout autre type de catastrophe. Sinistre d'un accident d'avion, de train, de voiture. Ce qui ameutait encore la curiosité autour du Bonheur des Dames, c'était un sinistre dont Paris entier causait, l'incendie des Quatre Saisons (Zola, Bonh. dames, 1883, p. 764).Du temps où elle était en bois, New-York a conservé la phobie de l'incendie. (...); à chaque pas, un poste d'alarme et des bouches à eau (...); les pompiers arrivent sur les lieux du sinistre quarante secondes après l'alerte (Morand, New-York, 1930, p. 214).
P. iron. Il m'arrive un sinistre, Un ordre de dîner ce soir chez le ministre (Augier, Gabrielle, 1850, p. 331).
DR., ASSUR. Dommages ou pertes qui surviennent à un assuré par suite d'incendie, inondation, naufrage, accident, etc. Évaluer, payer le sinistre; déclaration d'un sinistre; bureau, département des sinistres. L'assuré doit déclarer le sinistre à l'assureur dès qu'il en a eu connaissance et, au plus tard, dans les cinq jours, sous peine de déchéance. La preuve du sinistre incombe à l'assuré (cida1973).
Sinistre majeur. ,,Sinistre d'une gravité exceptionnelle qui donne ouverture au délaissement en matière d'assurance maritime`` (Cap. 1936).
Prononc. et Orth.: [sinistʀ ̭]. Homon. et homogr. sinistre1. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1485 « grave accident, événement très fâcheux » (Lettres de Charles VIII, éd. Pélicier, t. 1, p. 60 ds Barb. Misc. 23, n o29); 1557 (Négociations dans le Levant, t. 2, p. 408, ibid.), attest. isolées; 2. 1783 « perte, dommage subi par un objet assuré » (Emerigon, Traité des Assurances, t. 1, p. 359 ds Brunot t. 6, p. 364); 3. 1834 « malheur, mauvaise nouvelle » [en it. ds le texte] (M. de Guérin, Corresp., p. 185); 1842 « accident, cata-strophe » (Mozin-Peschier). Empr. deux fois (1 et 2) à l'ital.sinistro « malheur » (dep. xives. d'apr. DEI), subst. de l'adj. sinistro (sinistre1*).
STAT.Sinistre1 et 2. Fréq. abs. littér.: 2 114. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 546, b) 4 826; xxes.: a) 3 555, b) 2 093.
BBG.Hope 1971, p. 50.