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SILENTIAIRE, adj. et subst.
I. − Substantif
A. − Subst. masc., HIST.
1.
a) Sous le Bas Empire romain, huissier, affranchi ou non, chargé de faire régner l'ordre et le silence dans les réceptions. Pourquoi, enfin, ne parleriez-vous pas, vous-même, dans la plénière indépendance de votre plus crâne mépris, à la stupeur énorme des silentiaires du Bas-Empire, qui se croient si sûrs, n'est-ce pas? qu'aucun mâle n'oserait élever la voix pour un tel proscrit? (Bloy,Journal, 1894, p. 116).
b) À Byzance, officier chargé d'ordonner les audiences impériales. (Dict. xixeet xxes.).
2. Sous le Bas Empire romain, garde de l'empereur (Dict. xixeet xxes.).
B. − Subst., littér.
1. Personne encline à garder le silence, qui ne parle pas ou qui parle peu (Dict. xixeet xxes.).
2. Religieux, religieuse qui par règle observe un silence monacal. Les trappistes sont des silentiaires (Dict. xixeet xxes.). Saint Jean le Silentiaire. V. encuirasser ex. de Chateaubriand.
II. − Adj., littér., rare. [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Qui réduit au silence. S'il ouvrait [sa porte], c'était à peine (...) de sa main libre, dessinant de grands gestes silentiaires, comme s'il y avait eu, dans sa demeure, un agonisant sublime (Bloy,Hist. désobl., 1894, p. 44).
Prononc. et Orth.: [silɑ ̃sjε:ʀ]. Lar. Lang. fr.: -ti-, -ci-. Étymol. et Hist. 1. 1567 adj. « qui reste habituellement silencieux » (Cardinal de Granvelle, Corresp., éd. E. Poullet, t. 3, p. 124); 1848 « qui réduit au silence » (Flaub., Champs et grèves, p. 368); 2. 1611 subst. masc. « sous l'empire romain, huissier chargé de faire respecter le silence » (Cotgr.); 1721 silenciaire « personne qui parle peu » (Trév.); 1832 « religieux, religieuses tenus d'observer le silence » (Raymond). Empr. au b. lat.silentiarius « esclave qui fait observer le silence aux autres », « silentiaire, huissier du palais impérial », du lat. silentium (v. silence).