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SIDI, subst. masc.
A. − [Dans la bouche des Nord-Africains] Monsieur. Sidi lieutenant, répond Bachir, nous t'aimions (Mille,Barnavaux, 1908, p. 289).
B. − Pop., vieilli. Nord-Africain berbère ou arabe, marchand ambulant ou soldat indigène. Synon. pop. et injurieux bicot2, bougnoul, crouillat, raton1.À droite, on voit le pan d'un burnous et une jambe maigre que termine un pied noir dans une babouche. C'est un Sidi qui boit à la terrasse et que l'on voit de dos (Pagnol,Marius, 1931, II, 1, p. 96).
Prononc.: [sidi]. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1540 « seigneur » (Les Voyages de L. di Varthema, trad. d'ital. en fr. par J. Balarin de Raconis, éd. Ch. Schefer, p. 35 ds Z. rom. Philol. t. 106, p. 51); 1556 Sidi terme de relig., titre de respect devant un nom de personne (J. Temporal, Historiale Descr. de l'Afrique, pp. 248, 278 ds Nasser, p. 449); b) 1847 « seigneur » (ici, titre de respect pour un Européen) (Nerval, Voyage en Orient, L'Akkalé ds Œuvres, bibl. de la Pléiade, t. 2, 1961, p. 348: le sidi (seigneur) irait acheter au bazar sept à huit pics de taffetas); 2. a) av. 1914 péj. « Nord-Africain » (d'apr. Dauzat, Arg. guerre, 1918, p. 161: On les [les Nord-Africains] appelle également Sidis, terme populaire avant la guerre, et qui désignait surtout les marchands ambulants de tapis et cacahouètes); b) 1917 « soldat indigène algérien » (G. de La Fouchardière, Bicard, II, 16 ds Esn. Poilu, p. 491). Empr. à l'ar. maghrébinsι ̄dι ̄ « mon seigneur », dér., au moyen du suff. poss. de la 1repers. du sing. -ι ̄ , de sι ̄d, en ar. class. sayyid « chef, seigneur, maître; monsieur; titre des descendants directs de Mahomet ». Au Maghreb, sι ̄dι ̄ est également empl. comme titre d'honneur devant les n. des saints de l'Islam. Fréq. abs. littér.: 85. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 210.