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SHÉRIF, SHÉRIFF, subst. masc.
A. − En Grande-Bretagne, magistrat qui représente la Couronne dans chaque comté, chargé de différentes fonctions de police et de justice. Le shérif, dis-je, peut être élu lord-maire, et personne n'est élevé à cette dignité sans avoir été shérif (Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 231).Même les pauvres travailleurs soumis au dur statut d'Élisabeth étaient chassés des champs (...) beaucoup plus par l'effet des transformations agricoles (...) que par la violence des shérifs ou des archers! (Jaurès, Armée nouv., 1911, p. 363).
B. − Aux États-Unis, officier d'administration élu, chargé du maintien de l'ordre, de l'exécution des sentences dans un comté ou dans un district administratif. Étoile de shérif. Il est à-la-fois un des premiers cultivateurs de cet État, colonel de la milice, et shériff du comté d'Orange (Crèvecoeur, Voyage, t. 1, 1801, p. 236).
P. anal. [P. réf. aux shérifs des westerns] Personne qui exerce localement une autorité sans souci de la légalité. Synon. justicier.Et voilà que, le surlendemain, le Premier ministre dément, sur le ton d'un petit rappel à l'ordre, celui qu'on appelle le « shérif de Loudun » (Le Nouvel Observateur, 26 août 1978, p. 26, col. 1).
Jouer les shérifs. Jouer les caïds. Arrêtez-le! arrêtez-le! (...) Naturellement, il y a eu un connard, comme toujours, pour vouloir jouer les shérifs (...) [un cycliste] en avance sur le peloton des justiciers populaires (Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 41).
Prononc. et Orth.: [ʃeʀif]. Att. ds Ac. dep. 1762. Ac. 1762, 1798 ,,On prononce schérif``, où la graph. ch se substitue, malencontreusement, à h, pour former avec le s init. une graph. d'apparence germ. Ac. 1835, 1878 ,,On prononce chérif``. Étymol. et Hist. 1. 1547 scheray « magistrat responsable de la loi dans un comté en Grande-Bretagne » (O. de Selve, Lettre au roi, 9 mai in Correspondance politique de Odet de Selve, ambassadeur de France en Angleterre, éd. G. Lefèvre-Pontalis, 1888, 141 ds Höfler Anglic.); 1585 schirif (Trad. Discours de la vie abominable, ruses, trahisons [...] desquelles a usé et use journellement le my Lorde de Lecestre, 30, v ods Quem. DDL t. 30); 1601 Chérif (P. de L'Estoile, Mémoires-journaux, mars, éd. G. Brunet, A. Champollion et alii, VII, 1879, 270 ds Höfler Anglic.); 1669 Sherif (E. Chamberlayne, L'Estat present de l'Angleterre, 299, ibid.); 2. 1801 aux États-Unis (Crèvecœur, loc. cit.). De l'angl. sheriff, issu du vieil angl. scírzeréfa de scír « comté » et zeréfa (angl. reeve) « premier magistrat, bailli » désignant à l'orig. un haut magistrat représentant le pouvoir royal dans les comtés d'Angleterre et du pays de Galles, ce rôle ayant été ensuite réduit à des fonctions plus précises, le terme désigna les magistrats de fonctions généralement similaires en Écosse, en Irlande, puis en Amérique du Nord avec des conditions d'accession à ces charges allant de la transmission héréditaire à la nomination ou à l'élection pour un temps déterminé selon les régions et les époques (v. NED). Fréq. abs. littér.: 34. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p. 139. − Bonn. 1920, p. 131. − Boulan 1934, p. 122.