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* Dans l'article "SEXUALISER,, verbe trans."
SEXUALISER, verbe trans.
A. − BIOL. Imprimer les caractères spécifiques d'un sexe déterminé (à un animé, une partie du corps). Si le fœtus est un mâle, lors de la poussée d'hormones mâles (...), le système nerveux central sera, au même titre que les organes génitaux, sexualisé. Cette sexualisation se traduit pour l'hypothalamus par une modification de fonctionnement (Le Monde, 8 nov. 1978, p. 14, col. 4).Empl. pronom. La lente métamorphose d'un appareil génital identique chez les deux sexes et qui peu à peu se sexualise, développant chez l'individu mâle une sorte de bourgeon génital qui demeure atrophié chez la femelle (S. Lilar, Le Couple, 1963, p. 195).
B. − Doter de valeurs sexuelles, imprégner de sexualité une chose généralement étrangère au sexe. Les religions primitives sont (...) plus grossièrement et ouvertement sexualisées (...). Ce n'est pas seulement la force de l'instinct sexuel qui s'insinue dans le sentiment religieux, c'est son impuissance (Mounier, Traité caract., 1946, p. 739).L'extraction dentaire et la chute des dents correspondent à l'idée de castration. (...) le symbolisme fonctionnel et sexuel peut s'étendre à tous les organes et à leurs fonctions. Tous (...) peuvent être sexualisés c'est-à-dire devenir les points d'investissement d'une sexualité qui a du mal à s'exprimer par ses organes propres (A. Morali-Daninos, Hist. des relations sexuelles, 1963, p. 119).
Part. passé en empl. adj. Les Hindous (...) semblent avoir bien conçu la nature primitivement neutre de l'énergie psychique, la sexualisation secondaire d'une grande partie de celle-ci et la reconversion postérieure possible de cette force sexualisée en puissance diversement spécialisée (Divin.1964, p. 223).
Prononc.: [sεksɥalize], il sexualise [-li:z]. Étymol. et Hist. 1917 (G. Palante, in Mercure de France, n o462, 16 sept., p. 323 ds Quem. DDL t. 21: M. Spiess nous dit qu'il sexualise la psychologie). Dér. sav. de sexuel*; suff. -iser*.
DÉR.
Sexualisation, subst. fém.Action de sexualiser, résultat de cette action. a) Biol. Fait d'acquérir les caractères spécifiques d'un sexe déterminé. L'œuf (...) engendre (...) un appareil génital qui va se sexualiser progressivement (...). Mais les hormones continueront d'assurer cette sexualisation bien au-delà de la vie embryonnaire (S. Lilar, Le Couple, 1963, p. 206).La tendance de base de l'embryon humain est la féminité, (...) tout le processus de sexualisation masculine se déroule comme une lutte visant à étouffer cette féminisation originelle (Le Monde, 8 nov. 1978, p. 13, col. 1).b) Fait d'acquérir des valeurs sexuelles, d'être imprégné de sexualité. V. supra ex. de Divin. 1964. [sεksɥalizasjɔ ̃]. 1resattest. a) 1914 « fait de donner un caractère sexuel à » (E. Régis et A. Hesnard, La Psychoanalyse des névroses et des psychoses, Alcan, p. 246 ds Quem. DDL t. 21: la Sexualisation du monde extérieur), b) 1932 biol. (G. Bohn, in Mercure de France, t. 1, p. 164, ibid. t. 28: la sexualisation du protoplasma); de sexualiser, suff. -(a)tion*.
BBG. Quem. DDL t. 29.