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SÉTON, subst. masc.
CHIR. Drain constitué d'une mèche en coton ou d'un faisceau de crins que l'on insère sous la peau, de façon à ce que les deux extrémités en sortent par deux orifices différents, afin d'évacuer les sécrétions sanglantes ou purulentes d'une plaie profonde. Poser un séton. Oui, mon vieux, j'ai un séton qui coule et me démange, qui me tient le cou raide et m'agace au point que j'en ai des suées (Flaub.,Corresp., 1844, p. 148).On s'arrange généralement pour laisser assez de longueur au ruban au niveau des nœuds d'arrêt, pour faciliter le glissement sous la peau, sans sortir complètement le séton. On nettoie ainsi le séton matin et soir (Garcin,Guide vétér., 1944, p. 22).
P. méton. Exutoire entretenu par un séton (d'apr. Garnier-Del. 1972).
En séton.Blessure, plaie en séton. Blessure, plaie qui a un trajet sous-cutané et qui comporte deux orifices, provoquée par une arme blanche, un projectile ou un corps étranger. Fauvet venait au même instant de décharger son arme (...). Le chirurgien, d'un coup de ciseau, divisait les vêtements que le sang poissait déjà. − Non, disait-il, ce n'est pas grave. Une simple plaie en séton (Duhamel,Cécile, 1938, p. 237).Les blessures en séton guérissent le plus souvent facilement, mais on peut observer une hémorragie interne (si un vaisseau important est touché) (Lar. Méd.t. 31972).
P. méton. [À propos de ce qui a provoqué une blessure en séton] La balle a dû prendre l'os de biais, en séton. La blessure saigne à peine (Abellio,Pacifiques, 1946, p. 305).− Peux-tu marcher? − Pardi! C'est une balle en séton qui m'a frisé la hanche (La Varende,Gentilsh., 1948, p. 171).
P. métaph. Le soleil se couchait, de biais, ne voulant blesser mon vieux pays qu'en séton (Giraudoux,Suzanne, 1921, p. 8).Le soleil patine le faux Louis XVI de la chambre, entre en séton dans l'atmosphère tiède (Morand,Homme pressé, 1941, p. 53).
Prononc. et Orth.: [setɔ ̃]. Ac. 1718: seton; dep. 1740: sé-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 ceton « mèche de coton passée à travers la peau pour entretenir un exutoire » (La Grande Chirurgie de Guy de Chauliac [trad. du lat.] d'apr. Sigurs, p. 74); 1478 seton (Le Guidon en françois [trad. du lat. de Chauliac par N. Panis], f o92, ibid., p. 317); 2. 1904 blessure en séton (Nouv. Lar. ill.). Empr. au lat. méd. médiév.seto, -onis, latinisation de l'a. prov. sedon, att. au sens 1 à la fin du xiies. (B. de Born, 24, 35, éd. A. Stimming, Halle, 1892, p. 107), dér. de seda « crin, poil d'animal » (soie1*; v. Bl.-W.3-5et FEW t. 11, p. 50a et 51a). Fréq. abs. littér.: 14. Bbg. Arveiller (R.). Fr. mod. 1976, t. 44, p. 170. − Vaganay (H.). Pour l'hist. du fr. mod. Rom. Forsch. 1913, t. 32, p. 162. − Wind 1928, p. 105, 166.