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SERMONNER, verbe
Familier
A. − Empl. intrans., vx, rare. Prononcer un sermon. Synon. prêcher.P. anal. L'amour de Dieu!... me voici en larmes. Le ciel me préserve de sermonner, mais ne puis-je pas dire, sans ridicule ou sans importunité, qu'il y a une fontaine sur le seuil de tous ceux qui meurent de soif? (Bloy, Journal, 1899, p. 348).
B. − Empl. trans. Sermonner qqn.Exhorter quelqu'un sur la conduite à tenir ou lui faire des remontrances sur sa conduite.
1. [Corresp. à sermon A] Rare. Interdiction de gagner le ciel par une autre route que celle, bordée de charmilles, où Bossuet et Bourdaloue sermonnent le grand roi (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p. 22).
2. [Corresp. à sermon B] Synon. admonester, chapitrer, gronder, morigéner, semoncer, tancer.Sermonner son fils, un employé. Tout le monde se joignit à lui, on la pria, on la pressa, on la sermonna, et l'on finit par la convaincre (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Boule de suif, 1880, p. 131).Un ordre du chef de l'exploitation l'appelait à Paris [le sous-chef de gare], on venait de le sermonner d'importance (Zola, Bête hum., 1890, p. 7).V. adorer ex. 38.
Empl. abs. Elle s'était laissée aller à certain besoin de sermonner qu'elle tenait assurément de son père. Mais Bernard avait horreur des recommandations, des conseils (Gide, Faux-monn., 1925, p. 1095).
Empl. pronom. réfl., peu usuel. J'ai beau me sermonner (...) je mens. Je mens pour les petites choses et pour les grandes (Cocteau, Théâtre poche, 1949, p. 120).
Prononc. et Orth.: [sε ʀmɔne], (il) sermonne [-mɔn]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Déb. xiies. sermuner a [aucun] « exhorter quelqu'un par des sermons » (Benedeit, St Brendan, 981 ds T.-L.); ca 1140 parler en sermonant (Gaimar, Estoire des Engleis, 1118, ibid.); 2. ca 1165 trans. sermoner [aucun de + inf.] « exhorter quelqu'un à » (Benoît de Ste-Maure, Troie, 306, ibid.); 3. fin xiies. id. « adresser à quelqu'un des remontrances sur sa conduite » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret, 1393); ca 1200 (IreContinuation de Perceval, éd. W. Roach, mss TVD, t. 1, 6379). Dér. de sermon*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 87.