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SEOIR, verbe intrans.
I. − Vieux
A. − Empl. pronom. S'asseoir. J'ai joie à vous revoir; grand'joie en vérité; Chevalier, seyez-vous et buvez, je vous prie (France,Poés., Idylles et lég., 1896, p. 81).
[P. ell. du pron.] Quand on s'arrêtait pour quelque amusette, il s'en allait seoir ou coucher à trois ou quatre pas des autres (Sand,Maîtres sonneurs, 1853, p. 10).
B. − Empl. intrans. Tenir séance, siéger. Au part. prés., lang. jur. L'Assemblée du Clergé, séante en 1705, s'empressa de la recevoir [la Bulle du Pape] sur l'invitation du roi (Sainte-Beuve,Port-Royal, t. 5, 1859, p. 527).
II. − Vieilli ou littér.
A. − Qqc. sied (à qqn/à qqc.).Être convenable, correct, normal. Synon. aller1, convenir.La gravité des pensées, celle de la parole et celle de l'accent s'accordaient chez l'abbé Dutheil et lui séyaient bien (Balzac,Curé vill., 1839, p. 42).
En partic. [Le suj. désigne un vêtement, un ornement, un élément de la mise d'une pers.] Nous avons essayé les nouveaux « madras » que m'a envoyés Versepuy. Cette coiffure me sied à ravir (Jouy,Hermite, t. 2, 1812, p. 33).Vos habits de paysanne qui, par leur simplicité rustique, vous seyaient si bien (Sue,Myst. Paris, t. 6, 1843, p. 344).
B. − Empl. impers. Il sied de + inf., que + subj.Il convient de, que. Il sied mal de, que. Il ne convient pas de, que. J'ai été un peu comme cela dans mon temps, moi, et j'ai cru aussi qu'il séyait d'être grave, morose, dogmatique, etc. (Léautaud,Journal littér., 1, 1905, p. 222).Il sied mal de, que. Il ne convient pas de, que. V. mal2I D ex. de Musset.
Prononc. et Orth.: [swa:ʀ], (il) sied [sje]. Homon. soir. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug.: à l'inf. e est une graph. étymol. (anc. hiatus < par chute d'une cons. intervocalique); au sens de « être assis », usité le plus souvent au part. prés. séant et au part. passé sis, fém. sise; au sens de « convenir », usité aux 3espers. du sing. et du plur. suiv.: ind. prés. il sied (cour.), ils siéent (rare), imp. il seyait, ils seyaient (écrits parfois séyait, séyaient ds Balzac et Léautaud, loc. cit., graph. reproduisant la prononc. de e en position inaccentuée, peut-être p. anal. avec les autres formes ayant é: ils siéent, il siérait, ils siéraient, il siéra, ils siéront), fut. il siéra, ils siéront, cond. prés. il siérait, ils siéraient, subj. prés. qu'il siée, qu'ils siéent, pas de temps comp., part. prés. et adj. séant, -ante, seyant, -ante: Une conduite peu séante à un tel homme. Une couleur seyante (Grev. 1975, § 701, p. 712). Étymol. et Hist. 1. Fin xes. seder « s'asseoir, être assis » (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 401), répertorié par la lexicogr., mais qualifié de vieilli dès le xviies., cf. Rich. 1680: ,,Se Seoir, v. r. Ce verbe usité à l'infinitif et à quelque autre tems seulement, et on se sert d'ordinaire en sa place du verbe s'asseoir``, v. aussi séant1 et 2; 2. ca 1150 seoir « convenir » (Charroi de Nîmes, éd. D. Mac Millan, 381); 1176-81 s'il vos siet « s'il vous plaît » (Chrétien de Troyes, Chevalier Lyon, éd. M. Roques, 1617). Du lat. sedere « être assis », « siéger », « séjourner, se tenir » et « être arrêté, demeuré fixé (dans l'esprit) » d'où le b. lat. « plaire, convenir » 1remoit. ves. ds Blaise Lat. chrét. Fréq. abs. littér.: 451. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 657, b) 833; xxes.: a) 657, b) 514.