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SEMONCER, verbe trans.
A. − [Corresp. à semonce A]
1. Vx. Inviter, convoquer à une cérémonie, à une assemblée. Les États étaient semoncés pour la fin de décembre (1788) (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 209).
2. MAR. Ordonner à un navire d'arborer son pavillon et éventuellement de s'arrêter pour être visité. (Dict. xixeet xxes.).
P. métaph. Vous imaginez, vous organisez les moyens les plus prompts de traverser l'espace, mais vous élevez aussitôt des barrières et des obstacles où le voyageur arrêté, semoncé, visité, soupçonné, perd un temps infini avant qu'on lui permette, par une sorte de faveur toujours incertaine, de pénétrer dans une contrée qui n'est pas moins misérable que celle qu'il vient de quitter (Valéry, Variété IV, 1938, p. 185).
B. − [Corresp. à semonce B] Rare. Réprimander, tancer. Synon. vx semondre. « − (...).Je te demande: Qu'est-ce que tu comptes faire? » (...) − « Moi? » murmura M. Thibault avec lenteur; il eut un sourire froid et entrouvrit une seconde les paupières: « Cela ne fait pas de doute: semoncer vertement M. Faîsme pour t'avoir reçu sans mon autorisation; et t'interdire à jamais l'accès de la colonie » (Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 725).
Semoncer de + inf.On manda le lieutenant de police; on le semonça de n'avoir pas poussé l'affaire à bout dès le premier éveil, et d'avoir fait élargir l'abbé Bourret (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 1, 1849, p. 217).
Empl. abs. Pour l'instant, il [l'instituteur] fait lire le texte au tableau aux élèves des deux premiers cours qui ne possèdent pas encore suffisamment le mécanisme de la lecture. Ensuite, il aide les équipes ou les individus au travail. Nous disons bien: aide, et non contrôle, menace, semonce, punit (Hist. instit. et doctr. pédag., 1948, p. 428).
REM.
Semondre, verbe trans.a) Vx ou région. ,,Inviter, convier à quelque cérémonie, à quelque acte public`` (Ac. 1798-1878). Semondre à des obsèques (Ac. 1798-1878). Semondre qqn de faire qqc. L'inviter à le faire. J'ai affaire du côté de mon ancien endroit, et je vous semonde de me laisser aller de bonne amitié (Sand, Fr. le Champi, 1848, p. 145).b) Vx. Réprimander, sermonner. Synon. semoncer.Les grands-parents de Madame de Langeais se visitaient les uns les autres en se donnant rendez-vous chez elle pour la semondre et aviser aux moyens d'arrêter le scandale causé par sa conduite (Balzac, Langeais, 1834, p. 316).
Prononc. et Orth.: [səmɔ ̃se], (il) semonce [-mɔ ̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. a) 2emoit. du xiiies. [date du ms.] semoncer « convoquer des vassaux » (Lancelot, éd. A. Micha, VI, 12); b) 1542 semoncer « convoquer à une cérémonie » (Amadis, III, 61a ds Rom. Forsch. t. 32, p. 162); 2. a) 1244 cemonser « sommer quelqu'un par voie judiciaire » (Runk, p. 86); b) 1524 (+ inf.) « inviter à » (G. Briconnet, M. D'Angoulème, Correspondance, éd. C. Martineau, M. Veissière, H. Heller, t. 2, p. 120); c) 1798 « faire une réprimande » (Ac.); d) 1825 mar. (Willaumez, Dict. de mar., Paris). Dér. de semonce*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 15. Bbg. Landin (E.). Ét. sur les constr. de certains verbes exprimant la prière, la hâte et la nécessité en fr. Thèse, Uppsala, 1938, p. 100-104 (s.v. semondre).