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SÈME, subst. masc.
A. − LING. Unité minimale de signification, trait sémantique pertinent dans l'analyse du sens d'un mot. Soit l'exemple du lexème fauteuil. Les sèmes pertinents sont: « destiné à ce qu'on s'y assoie », « avec dossier », « pour une personne », « avec bras », « sur pied(s) » (B. Pottierds Trav. Ling. Litt. Strasbourgt. 2 n o1 1963, p. 14).L'unité sémantique de base est le sème, élément de signification minimal, qui n'apparaîtra comme tel qu'en relation avec un autre élément qui n'est pas lui: il n'a de fonction que différentielle et, de ce fait ne peut être saisi que dans un ensemble organique, dans le cadre d'une structure (J. Courtés, Introd. à la sémiot. narrative et discursive, 1976, p. 46).
Sème contextuel. Sème déterminé par le contexte. Sème nucléaire ou spécifique. Sème propre à une unité. V. sémantème B et sémème.
B. − SÉMIOT. Dans tout système signifiant, unité constituant un signal minimal. Les signaux lumineux de la route forment un système à quatre sèmes (feu rouge, feu vert, feu orange, feu clignotant orange) correspondant à quatre messages (ReySémiot.1979).
Prononc.: [sεm]. Ds Martinet-Walter 1973 voy. longue chez qq. sujets. Homon. formes du verbe semer. Étymol. et Hist. a) 1822 « unité de signification » (Champollion, Ms. lu devant l'Ac. des Inscriptions cité ds Arch. St. n. Spr., t. 205, p. 371: Nous avons nommé sème toute combinaison de plusieurs signes simples pour exprimer une idée), attest. isolée; b) 1963 ling. (B. Pottier, Rech. sur l'analyse sém. en ling. et trad. méc., p. 8: le trait sémantique pertinent est le sème). Autonomisation de l'élém. sem- du gr. σ η μ ε ι ̃ ο ν « signe » d'apr. morphème*, phonème*; l'angl. seme est att. dès 1906 chez Charles Sanders Peirce (v. NED Suppl.2).
DÉR.
Sémique, adj.a) Ling. Qui concerne les sèmes, la structure du contenu, de la signification. Structure sémique. La définition [dans les dictionnaires de langue] correspond à une tentative d'analyse sémique, et tend à dégager pour chaque signification des traits pertinents ou sèmes (A. Rey, Le Lex.: images et modèles, 1977, p. 17).b) Sémiot. Acte sémique. Acte de communication. Un acte sémique a lieu, par exemple, lorsqu'une personne demande l'heure à une autre en prononçant les sons [kèl œr é t il] (Quelle heure est-il?), lorsqu'on indique le parcours d'un autobus au moyen de chiffres, lorsqu'un aveugle fait connaître son infirmité en portant un bâton blanc, lorsqu'en frappant à une porte on annonce sa présence, etc. (Langage, 1968, p. 95).On a affaire à un acte de communication ou acte sémique chaque fois qu'un émetteur, en produisant un signal, essaie de fournir une indication à un récepteur (L. J. Prieto, Pertinence et prat., essai de sémiologie, 1975, pp. 17-18). [semik]. 1reattest. 1943 acte sémique (E. Buyssens, Les Langages et le discours, p. 32); de sème, suff. -ique*.
BBG.Chesneau (A.). La Not. de « sème dormant ». Semiotica. 1974, t. 11, pp. 335-345. − Galisson (R.). Analyse sémique,... Lang. fr. 1970, n o8, pp. 107-116. − Greimas (A. J.). Sém. struct., rech. de méthode. Paris, 1966, 263 p. − Henault (A.). Les Enjeux de la sémiotique. Paris, 1979, pp. 184-185. − Henry 1960, p. 202, 219, 220, 223, 227, 231, 233. − Kerbrat-Orecchioni (C.). L'Énonciation. De la subjectivité ds le lang. Paris, 1980, pp. 74-75; p. 103, 110. − Martin (R.). Inférence, antonymie et paraphrase. Paris, 1976, pp. 134-141. − Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, p. 371. − Pottier (B.). Comment dénommer les sèmes. B. Gr. Rech. semio-ling. 1980, n o13, pp. 21-29; Vers une sém. mod. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1963, t. 2, n o1, pp. 107-137. − Rastier (F.). Typol. des composants sém. Quaderni di semantica. 1985, t. 6, pp. 35-49. − Wagner (C.). À propos de l'analyse sémique. Cah. Lexicol. 1982, n o40, pp. 11-26.