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SÉDUCTION, subst. fém.
A. − Le fait de détourner du droit chemin, du bien, du devoir. Ce qui fait périr la morale chez les nations, et avec la morale les nations elles-mêmes, ce n'est pas la violence, mais la séduction; et par séduction j'entends ce que toute fausse doctrine a de flatteur et de spécieux (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 31).
En partic. Action d'amener à des relations sexuelles fautives. J'ai blâmé, avec toute l'énergie dont j'étais capable, la séduction, l'adultère, l'inceste, le stupre, le viol, la prostitution, tous les crimes et délits contre le mariage et la famille (Proudhon, Pornocratie, 1865, p. 13).
DR. Séduction dolosive. ,,Fait d'amener une femme à consentir à des relations hors mariage, à l'aide de manœuvres frauduleuses, abus d'autorité ou promesse de mariage`` (Cap. 1936).
B. − Tout ce qui, dans une personne ou une chose exerce un attrait irrésistible. Don, faculté, puissance de séduction; céder, succomber aux séductions de. M. de Martignac, d'un talent de parole agréable, avait une voix douce et épuisée comme celle d'un homme à qui les femmes ont donné quelque chose de leur séduction et de leur faiblesse! (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 557).Daniel sourit; et Antoine, qui avait toujours été, comme Jacques, très sensible au charme de ce sourire, éprouva un sentiment de plaisir à constater que ce sourire n'avait rien perdu de sa séduction (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 827).Au plur., p. méton. Agréments, attraits, charmes. Céder, succomber aux séductions de.
PSYCHANAL. ,,Phénomène inconscient, actualisant des problèmes infantiles, se manifestant par des avances, des attitudes de provocation à l'égard de parents ou d'adultes, visant plus à capter l'amour ou l'attention qu'à aboutir à une réalisation sexuelle concrète`` (Pel. Psych. 1976).
Prononc. et Orth.: [sedyksjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: seduction; dep. 1740: sé-. Étymol. et Hist. Ca 1175 « trahison » laide seductïon (Benoît de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 3864), bien att. en a. fr., v. ex. de T.-L.; 1. déb. xiiies. « action d'amener quelqu'un à commettre des fautes » [du] dëable lor uint cele seductïons (Sapientia ds Dialogue Gregoire, 294, 7 ds T.-L.); dans la lexicogr. dep. 1564 (Thierry); 2. 1680 « action de séduire une femme, une jeune fille » (Rich.); 3. 1734 « attrait, agrément qu'ont certaines personnes, certaines choses » (Volt., Adél., III, 3 ds Littré). Empr. au lat. eccl.seductio « action de corrompre, séduction » − en lat. class. « action de prendre à part » − formé sur le supin seductum de seducere, v. séduire; en a. fr. existaient les formes souduisson, subducïon, sudexion (v. ex. ds T.-L.) issues de l'a. fr. souduire, v. séduire. Fréq. abs. littér.: 985. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 848, b) 1 286; xxes.: a) 1 413, b) 1 072.