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SÉDATIF, -IVE, adj. et subst. masc.
MÉD., PHARM.
I. − Adjectif
A. − Qui est propre à apaiser la douleur ou l'excitation d'un organe. Synon. analgésique, antalgique, calmant; anton. analeptique, excitant, stimulant.Propriétés sédatives; potion sédative. Le docteur (...) prescrivit une médication antispasmodique et sédative qui ne produisit aucun effet sensible (France, Jocaste, 1879, p. 83).Ce sont des douleurs atroces (...) remarquablement rebelles aux médicaments sédatifs usuels (May dsNouv. Traité Méd.fasc. 41925, p. 43).
Eau sédative. Lotion ammoniacale camphrée. Tout récemment (...) j'ai eu une espèce d'attaque cérébrale, dont je ne suis sorti seul que par de l'eau sédative en masse (Verlaine, Corresp., t. 1, 1873, p. 308).
B. − En partic. Qui est propre à calmer la tension nerveuse, à diminuer l'anxiété, à vaincre l'insomnie. Synon. calmant, tranquillisant.Le grand air a une vertu sédative. Les personnes qui ont éprouvé de grandes fatigues, ont besoin de prendre des bains tièdes, des boissons et des alimens sédatifs, ou du moins de se reposer quelque tems dans le silence et l'obscurité avant de pouvoir s'endormir (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 373).
Littér. [En parlant de choses abstr.] 7 janvier − étude sédative des Proverbes de Salomon (Bloy, Journal, 1895, p. 165).L'habitude sédative, c'est celle qui est constamment voulue (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 297).
II. − Subst. masc. Médication sédative.
A. − [Corresp. à supra I A] Sédatif de la toux (synon. antitussif); sédatif de la douleur. L'eau froide (...) le sédatif le plus puissant dont on puisse se servir contre l'inflammation des plaies (Verne, Île myst., 1874, p. 483).V. analgésique ex. 5.
B. − [Corresp. à supra I B] Synon. de calmant.Prescrire, prendre un sédatif; un sédatif nerveux. Lutté deux heures pour essayer de dormir sans sédatif. Résultat: deux heures de sommeil. Ne pouvant dormir, je veux contrefaire le dormeur, j'imite son attitude, sa respiration profonde, je m'efforce de ne penser à rien, ce qui est le point de départ d'une pensée nouvelle qui en appelle une autre, et la machine se remet en marche de plus belle. Échec total (Green, Journal, 1950, p. 25).Au fig. Or, j'ai dans ma vie deux grands sédatifs: certain acte, que vous appréciez peu, mais qui, moi, me délivre; et le travail (Montherl., Démon bien, 1937, p. 1314).
Prononc. et Orth.: [sedatif], fém. [-i:v]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1314 méd. sedatis de dolour (Henri de Mondeville, Chirurgie, 1955 ds T.-L.); 1495 empl. subst. (Bernard de Gordon, Pratiq., VI, 10 ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. médiév.sedativus (texte lat. de Chirurgie de Henri de Mondeville), dér. du lat. sedatum, supin de sedare « faire asseoir; faire retomber », s'appliquant à des objets soulevés par l'agitation. Fréq. abs. littér.: 32.